Comment vous représentez-vous l’église locale ?
Quelle dimension lui accordez-vous ?
La cohésion, la communion spirituelle profonde, le zèle et la détermination de ses membres, la fraternité sans faille malgré les particularismes de chacun, offrent un témoignage pour le moins étonnant.
Dès leur origine, les assemblées présentaient un exemple à suivre pour toutes les communautés actuelles. Ainsi, au temps de l’apôtre Pierre, on pouvait écrire : « L’Eglise était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie, s’édifiant et marchant dans la crainte du Seigneur, et elle s’accroissait par l’assistance du Saint-Esprit. » Actes des Apôtres 9/31.
Elle est une famille où toutes les tranches d’âge sont représentées : bébés, petits enfants, adolescents, jeunes gens, adultes et vieillards. L’absence d’une de ces catégories est une carence à considérer. Un manque de jeunesse par exemple. Il serait dommage que nos enfants soient obligés d’aller chercher uniquement dans le monde actuel les amitiés impossibles dans l’église parce qu’ils ne seraient que deux ou trois représentants de leur génération. Aujourd’hui, un nombre surprenant de filles et de garçons sont prêts à tenter une expérience avec Dieu si nous leur témoignons, et cela, dans tous les pays du monde, même dans les campagnes de nos régions et les divers quartiers de nos villes.
Lors de l’ouverture d’une œuvre, une belle jeunesse constitua l’auditoire de base. Chacun pria avec le pasteur demandant à Dieu de faire parvenir leur groupe à l’équilibre souhaitable des âges. Par la suite, ce même pasteur se rendit compte que les jeunes gens provenaient d’un même milieu social. Conscient de cet état de fait, il se rendit dans les quartiers qualifiés de « défavorisés, difficiles », en proie à tant de violences et de déprédations. Il y rencontra la jeunesse dans son milieu habituel, n’hésitant pas à annoncer l’Evangile dans des caves d’immeubles à plusieurs issues. Craignant les descentes de police, certains participants pensaient pouvoir ainsi faciliter leur fuite. Une moisson d’âmes a vu le jour.
Une église idéale doit représenter toutes les couches sociales de la ville où elle est implantée.
Notre assemblée est-elle parvenue à ce stade ?
Voilà un défi à relever auquel chacun des membres doit participer.
Seul un esprit d’assoupissement ou de vaine satisfaction pourrait nous amener à baisser les bras.
Laurent Van de Putte