Etre déconcertés favorablement

C’est ce que connurent les disciples du Seigneur.

Jésus assumait une activité débordante ; combien de journées remplies sans pouvoir prendre le temps de s’alimenter et de se reposer. En partageant sa vie, ses disciples étaient à même de constater ce débordement, et c’est d’un cœur sincère qu’ils souhaitaient l’assister et le protéger. Seulement, leur analyse des situations ne ressemblait pas toujours à celle du Maître.

Un exemple avec les petits enfants bruyants et grouillants, capables de l’interrompre un certain jour dans ses paroles adressées à la foule ? (Mat. 19/13-15).

Ne fallait-il pas maintenir la discipline ? Dans une circonstance semblable, ne doit-on pas favoriser un ordre d’importance ? Comme si nous demandions à un prédicateur de quitter son auditoire de cinq ou six mille personnes pour aller prier avec une vingtaine de gamins à l’âge où ils sont encore incapables de comprendre.

Attention ! Pouvoir comprendre et pouvoir recevoir sont deux possibilités parfois très éloignées l’une de l’autre.

Nous avons un Dieu souvent capable de nous surprendre.

Dans certaines expériences spirituelles, notre bonne volonté et nos meilleures dispositions peuvent nous handicaper plus que nous aider. C’est lors de circonstances semblables que nous réalisons l’importance d’être conduits par le Saint-Esprit.

Bien des interrogations peuvent jalonner la vie des chrétiens désireux de servir le Seigneur.

Pensez-vous aller mettre au courant votre entourage si le Maître vous révèle, comme à Pierre, d’aller pêcher au bord de la mer afin de trouver dans la bouche d’un poisson l’argent nécessaire pour payer les impôts ? (Mat. 17/27) Vous craindriez de passer pour un déséquilibré !

Quelle expérience !

Suivriez-vous l’injonction du Saint-Esprit vous demandant d’aller prophétiser à des ossements desséchés ? Cela arriva à Ezéchiel (37/1-14).

Bizarreries pour nos conceptions d’ici-bas, mais, face aux résultats, bénédictions de Dieu pour canaliser notre assurance humaine et développer en nous la foi en sa puissance et ses possibilités.

N’est-il pas fréquemment contraint de descendre à notre niveau pour nous enseigner ? N’est-ce pas ce que nous faisons avec nos chers enfants ?

La chenille peut-elle concevoir la pensée de devenir papillon ?

Qui peut prétendre connaître dans sa réalité la destination qu’un Seigneur d’amour réserve à ses bien-aimés ?

« Ayez foi en Dieu » (Marc 11/22).

Laurent Van de Putte