Connaître Jésus est une découverte progressive dont l’apogée ne sera perçue que lorsque les chrétiens seront dans le ciel. Concernant son œuvre et sa personne, nous ne connaissons qu’en partie. L’apôtre Paul écrira : « Si quelqu’un croit savoir quelque chose, il n’a pas encore connu comme il faut connaître » (I Cor. 8/2).
Combien de miracles les disciples n’ont-ils pas vu s’accomplir devant eux, l’eau changée en vin aux noces de Cana, les deux multiplications des poissons et des pains à la foule, combien de guérisons et de délivrances, combien de prédications entendues, et pourtant, lors de la tempête apaisée ils manifesteront un admiratif étonnement : « Quel est celui-ci à qui obéissent même les vents et la mer ?» (Mat. 8/27)
Lors de la seconde tempête, « quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent : C’est un fantôme ! Et dans leur frayeur, ils poussèrent des cris » (Mat. 14/26). Pierre exprimera ses doutes : « Seigneur, si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi » (Mat. 14/28).
Malgré l’enseignement qu’il leur apportait en privé, ils ne comprenaient pas ce qui concernait sa personne, sa mort prochaine et sa résurrection, au point qu’il dira à Philippe : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as jamais connu » (Jean 14/9).
Quand Jésus marcha avec les deux disciples qui s’éloignaient de Jérusalem, « commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait » (Luc 24/27). Il ne le reconnurent qu’au moment du repas. Et lorsqu’il les quitta, « ils se dirent l’un à l’autre : Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Ecritures ? (Luc 24/32)
Parce que le chrétien aime intensément son Sauveur et Seigneur, il désire le connaître chaque jour davantage. Dans son approche journalière de la Bible, il cherche à découvrir une facette nouvelle de sa personne. A travers la prière, il souhaite entrer de plus en plus en communion de cœur. Au moyen d’expériences diverses, il réalise l’efficacité de sa puissance et de ses possibilités illimitées.
L’arrivée dans le ciel nous réservera bien des surprises. « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est » (I Jean 3/2).
C’est certain, le jour vient où nous le connaîtrons.
Laurent Van de Putte