Ne nous laissons pas toucher par une forme de lâcheté ; affrontons nos travers au lieu de faire taire notre conscience.
Par la puissance de son Esprit, Dieu veut nous libérer mais quelques conditions sont nécessaires.
– Une introspection sans concession doit nous amener à reconnaître nos passions si c’est le cas, nos mauvaises habitudes, nos sujets de faiblesse, nos péchés réitérés qui nous paralysent, nous entraînent vers l’abime, sapent les bonnes résolutions formulées lors de notre prière matinale pour laisser place à des souvenirs amers à la fin de notre journée.
– Souhaitons ardemment les vaincre.
– Analysons les causes et les circonstances propices à leur manifestation afin de les mieux combattre. Pourquoi aller chaque jour sur un champ de courses, dans un casino, s’asseoir à une table de jeu, ou souiller notre âme en regardant des séquences malsaines si nous sommes dévorés par ces genres de passion ? L’éloignement est souvent une condition favorable à la délivrance, un éloignement qui n’a rien à voir avec une fuite craintive nous menant vers une solitude définitive comme ce fut le cas de nombreux ermites.
Ainsi, nous devons joindre notre part à l’action divine. S’il est vrai que nous ne pouvons rien sans l’assistance du Seigneur, il faut ajouter qu’Il ne fera rien sans nous, rien contre notre volonté.
– Réalisons la portée de nos péchés sur la personne de Dieu. Il n’est pas seulement une puissance d’actions libératrices ; c’est un Père rempli d’amour et de sensibilité. Comment entrevoir cette réalité ? Jésus disait : « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14/9). « Celui qui me voit voit Celui qui m’a envoyé » (Jean 12/45). Il était capable de tressaillir de joie lors du retour de mission des soixante dix disciples (Luc 10/17-21). Combien de fois n’a-t-il pas été ému de compassion. Il pleura devant le tombeau de Lazare tout en sachant qu’Il allait le ressusciter. Ces attitudes traduisent quelques aspects du caractère de notre divin Père.
Et puis, n’oublions pas que tous ces liens l’ont conduit aux souffrances du Calvaire. Pensons-nous à cela lorsque nous savourons ce qui nous lie ? Sous l’ancienne alliance, combien devait être sensibilisé le pécheur qui égorgeait lui-même l’agneau sacrificiel !
– Décidons de laisser place entière à la domination du Saint-Esprit dans notre vie, dans nos pensées, dans nos cœurs, dans notre façon de regarder le monde et ses faux attraits, dans notre être entier, le spirituel comme le physique.
Elle est pure et belle cette parole de Job : « J’avais fait un pacte avec mes yeux, et je n’aurais pas arrêté mes regards sur une vierge » (Job 31/1).
Le Seigneur apprécie des attitudes semblables.
Laurent Van de Putte