Le pardon divin est parfait malgré l’imperfection de notre repentance.
Un exemple probant nous est présenté dans la parabole du fils prodigue.
« Etant rentré en lui-même, il dit : combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim » (Luc 15/17).
Je pense qu’avec de tels propos, le fils n’analysait pas profondément ses erreurs et leurs conséquences dans le cœur de son père.
Puis il ajouta : « Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes salariés » (Luc 15/18-19). On peut également traduire ; comme l’un de tes employés ou l’un de tes ouvriers.
Une repentance normale aurait dû l’amener à se situer en-dessous de la position d’un salarié de son père. Il est certain que beaucoup d’ouvriers valaient bien plus que lui au niveau de la constance et de la fidélité.
La suite de ce récit démontre que le père s’est satisfait de cette repentance sans commune mesure avec les péchés commis par son fils.
Le Dieu qui relève ne laisse jamais longtemps dans l’humiliation une personne qui revient à lui. Au contraire de ceux qui se complaisent à humilier, le Seigneur désire rétablir les relations le plus promptement possible.
Satan, l’accusateur, peut prendre une forme de relais, poussant le pécheur à poursuivre sa repentance dans le but, non de relever, mais de décourager.
Il y a un temps pour tout. Lorsque le fils se trouva, quelques instants après, dans le repas de réjouissance offert par son père, il n’y avait plus de place pour les larmes et les supplications instantes.
Nous entendons parfois des personnes s’humilier pour des péchés commis et pardonnés depuis des années. Elles ne se rendent pas compte qu’en agissant ainsi, elles peinent notre Dieu et remettent en cause ce qui a été effacé par le sang de Jésus.
Avons-nous le droit de douter de la valeur du sacrifice de notre Sauveur ? De continuer à pleurer et se lamenter sur nos péchés comme si la croix n’était pas une victoire ?
A une repentance imparfaite, Dieu répond par un pardon parfait.
Laurent Van de Putte