Nous ne pouvons ignorer l’importance du rôle de Jésus, le Fils de Dieu, lors de la condamnation que subiront les puissances infernales et le monde qui aura persévéré dans son refus de la grâce et du pardon divins.
L’histoire nous en donne un aperçu. Des fautes commises à l’encontre du roi David eurent des conséquences dramatiques sous le règne de son fils, le roi Salomon dont la signification (le pacifique) ne semble pas en rapport avec les faits.
Contre la volonté du roi David, Joab prit Abner, « le tira à l’écart au milieu de la porte, comme pour lui parler en secret, et là, il le frappa au ventre et le tua » (II Sam. 3/27).
Voyons le cas d’un autre personnage, le benjaminite Schiméï. Lors de la révolte d’Absalom, alors que David devait fuir, le cœur brisé par la peine, Schiméï le poursuivait en l’insultant et en le maudissant (II Sam. 16/5-8).
Nous pourrions également parler d’Adonija, un homme de la lignée royale.
Lorsque David « approchait du moment de sa mort, il donna ses ordres à Salomon » (I Rois 2/1). Parlant de Joab, il dira : « Tu agiras selon ta sagesse, et tu ne laisseras pas ses cheveux blancs descendre en paix dans le séjour des morts » (I Rois 2/6). Au sujet de Schiméï, « Tu ne le laisseras pas impuni ; car tu es un homme sage, et tu sais comment tu dois le traiter. Tu feras descendre ensanglantés ses cheveux blancs dans le séjour des morts » (I Rois 2/9). Quant à Adonija, il connut une fin similaire (I Rois 2/23-25).
Combien fut long pour ces hommes le temps de grâce accordé à la réflexion, à la possibilité de se repentir et de demander pardon… jusqu’à ce qu’ils eurent les cheveux blancs.
En finalité, ils seront jugés comme ils ont jugé selon ce que disait Jésus : « On vous jugera du jugement dont vous jugez » (Mat. 7/2). « Le jugement est sans miséricorde pour qui n’a pas fait miséricorde » (Jacq. 2/13). Une condamnation en rapport avec notre état d’esprit et nos œuvres.
Que le monde cesse de se représenter Dieu comme un juge implacable. Jésus a dit : « Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père » (Jean 5/22-23).
Le Fils, le Sauveur, le crucifié pour chacun de nous, l’agneau de Dieu qui est venu pour ôter les péchés du monde, le prince de la paix, manifestera une colère atteignant des multitudes d’hommes qui crieront aux montagnes et aux rochers : « Tombez sur nous, cachez-nous devant la face de celui qui est sur le trône et devant la colère de l’Agneau » (Apo. 6/5-17).
Béni soit Dieu pour la période de grâce qu’il nous réserve encore.
Laurent Van de Putte