A quel moment devons-nous pardonner ?
« Si ton frère a péché contre toi, reprends-le, et s’il se repent, pardonne-lui » (Luc 17/3).
Voici un verset qui n’est pas toujours compris par les chrétiens selon l’esprit des Ecritures.
Un de mes voisins, outragé par un collègue de travail, me disait : ‘Qu’il vienne déjà s’excuser, on verra après’. Certaines personnes affirment ainsi ne pas pardonner avant que l’offenseur ait manifesté ses regrets.
Sachons faire la différence entre le pardon, la manifestation du pardon et son aspect effectif.
Le désir de pardonner doit remplir notre cœur dès l’instant où nous recevons la blessure.
Nous exprimons notre pardon dès les premiers signes de repentance de celui qui nous a outragé afin de l’aider à calmer son cœur. Mais en réalité, il ne devient effectivement positif que si la personne l’accepte et si ses regrets sont sincères. Cela ne dépend pas de nous.
Le père du fils prodigue n’est-il pas l’exemple par excellence ?
« Comme le fils qui revenait à la maison était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion ; il courut se jeter à son cou et l’embrassa » (Luc 15/21).
Malgré le cœur rempli d’amour du père, ne fallait-il pas le retour du fils ?
Considérons l’exemple divin.
Avant même la manifestation du péché de l’homme, le désir de Dieu de pardonner l’avait amené à préparer le plan du salut.
La chute du peuple d’Israël, son relèvement, le reste des hommes qui cherchent le Seigneur, ainsi que toutes les nations sur lesquelles est invoqué son nom… « ces choses, lui sont connues de toute éternité » (Act. 15/16-18). Dans quel but ? Condamner ou pardonner ?
Sa prescience, attribut exclusivement divin, lui a permis de concevoir le sacrifice du Calvaire avant même que l’homme ne se jette dans sa folle destinée.
En Jésus-Christ, nous avons tous été pardonnés. Il appartient à chacun de s’approcher du Sauveur dans la repentance afin que cette merveilleuse grâce devienne effective.
Sachons pardonner, quelques soient les offenses ou les circonstances.
Acceptons l’assistance de l’Esprit du Seigneur afin que ce pardon soit donné dans un esprit d’humilité, cet état qui sied aux pécheurs que nous sommes nous-mêmes.
Laurent Van de Putte