Pascal COLLET
Nous lisons tout d’abord dans le livre de l’Apocalypse, au chapitre premier,, le début du verset cinq ; puis nous allons dans le livre de l’Exode, au chapitre 20, le verset 16. Il peut paraître un peu étonnant que dans les 10 commandements figure ce commandement relatif au faux témoignage. Allons maintenant dans le livre des Proverbes, au chapitre six et au verset 16. Dieu a donc en horreur le faux témoin. Ajoutons encore une lecture dans le livre du Deutéronome, au chapitre 19, lisons tout d’abord le verset 20. Quel peut donc être cet acte aussi criminel ? Lisons les versets qui précèdent à partir du verset 15 : il s’agit là encore du faux témoignage. C’est cela qui est appelé un acte aussi criminel.
Il n’y a aucune exagération dans la Parole de Dieu, donc pas davantage dans celle-ci. Souvenons-nous de quelques faits relatés par la Bible. Le faux témoignage a été employé par Jézabel contre Naboth : deux méchants hommes ont déposé contre lui en disant : tu a maudit Dieu et le roi. C’est sur ce témoignage que naboth a été tué. On a aussi utilisé ce procédé contre Jérémie : lisons au chapitre 37, les versets 11 à 16. On s’est saisi d’une circonstance banale, en lui donnant une interprétation qu’elle n’avait pas pour tenter de discréditer le prophète et sa parole gênante aux yeux de tous. Ailleurs, ce prophète nous fait part de l’atmosphère qui régnait autour de lui dans ces temps-là : lisez au chapitre 20, le verset 10. Des faux témoins ont encore été soudoyés et produits contre Étienne :Actes 6/11-14. Et enfin, nous pouvons aussi mentionner cette oeuvre mauvaise dirigée contre Jésus, puisque cela nous est relaté dans l’Évangile selon Matthieu au chapitre 26, les versets 59 à 61. Ici, la malignité a consisté à reprendre une parole réellement dite par Jésus mais dans un sens autre. Je note du reste, que la même parole viendra affermir la foi des disciples après la résurrection de Jésus : lisez cela dans l’Évangile selon Jean, au chapitre deux et aux versets 21 et 22.
« Un acte aussi criminel ». Combien cet acte criminel a-t-il produit de troubles ? De coeurs pollués ? De réputations ternies ? De drame de tous ordres ? Et ce, surtout au temps d’Internet qui place toute information, vraie ou fausse au contact d’un large public, rapidement. Derrière cet acte aussi criminel, il y a bien entendu comme l’inspirateur premier le diable, le « diabolos », mot qui signifie calomniateur.
Dans le même ordre d’idées, j’ajoute ce texte du livre de l’Exode au chapitre 23, et au verset premier, qui nous demande de ne pas répandre de faux bruit. « Le bruit court que… ». Savez-vous pourquoi le bruit court ? Parce qu’il trouve des relayeurs passant le relais du bruit qu’ils ont entendu à d’autres. Mais si vous décidez de ne pas passer ce relais, vous arrêtez par la même un acte aussi criminel. J’en profite pour vous exhorter à faire attention aux témoignages enfantins. Outre la malice toujours possible chez des enfants aussi, nous n’oublions pas ce que Paul écrivait aux Corinthiens, dans la première épître, au chapitre 13 et au verset 11. L’enfant est une vraie personne à considérer comme telle, sans jamais oublier toutefois qu’il n’est qu’un enfant, avec une perception des choses enfantine.
Faux témoins, calomniateurs… sont condamnables. Ces choses reflètent évidemment le fond mauvais de la nature humaine, et nous ramènent à l’un des choix fondamentaux que le disciple de Jésus est amené à faire et a réitérer : livrer sans cesse à la mort notre chair, afin de vivre selon le Saint Esprit. Mais il y a pire encore que la méchanceté qui s’exprime par le faux témoignage : si nous allons au fond des choses, nous réalisons que la plupart des faux témoins ont des problèmes avec la vérité, c’est-à-dire avec le vrai message, ou la vie pieuse du disciple de Jésus. Dans les exemples cités plus haut, c’est le cas trois fois sur quatre. En effet, l’alternative est simple :devant la vérité,, où nous rendons notre coeur accessible, humble et il sera touché, ou ce n’est pas le cas, et ce coeur nourrira dès lors de la colère, de l’animosité qui pourront se traduire dans des faux témoignages. Quel est votre choix pour l’avenir ? Car il faut se décider sur le type de rapport que l’on veut entretenir avec la vérité
J’en reviens maintenant à l’un des textes lus tout à l’heure, dans le livre du Deutéronome, au chapitre 19, le verset 18 ; j’ajoute à ce texte un autre dans le même livre, au chapitre 13, du verset 12 au début du verset 15. Certes, nous avons là une sorte de procédure civile ou juridique concernant la vie du peuple d’Israël. Mais il me semble ne pas tordre les écritures en disant que nous avons là aussi un principe posé par Dieu en rapport avec tous les faux bruits voir les faux témoignages qui peuvent arriver jusqu’à nous : ne pas prendre ces choses pour argent comptant. Comme le dit le livre des Proverbes, le premier qui parle dans sa cause paraît juste ; vient sa partie adverse, et on examine. Avouons que nous sommes souvent tentés de ne pas examiner. Nous zappons les recherches, l’examen, l’interrogation pour savoir ; nous ne sommes pas assez préoccupés d’établir les faits, de vérifier que la chose dite est bien vraie. Ceci nous semble difficile, peu attirant. Mais alors, qu’il nous soit aussi peu attirant et difficile de répandre ce que nous avons entendu dire, sans l’avoir vérifié.
J’en reviens maintenant pour conclure au premier texte lu, qui nous présente Jésus comme étant le témoin fidèle. Cette description me ramène toujours à une autre, faites par des adversaires de Jésus, et qui pour cette raison a d’autant plus de valeur : elle se trouve dans l’Évangile selon Matthieu, au chapitre 22 et au verset 16. Jésus est donc le témoin fidèle. Dans un temps de spéculations humaines nombreuses, de philosophies diverses, de conceptions personnelles souvent arrangeantes… qui ne mèneront votre barque nulle part, n’oublions pas que nous avons un témoin fidèle. Fidèle dans son témoignage sur Dieu, sur l’existence, sur la vie, sur l’au-delà, sur la foi et son obéissance, sur l’église, sur la repentance, sur la sainteté de vie…
Quel privilège n’est-ce pas d’avoir un tel témoin fidèle ! Mais au fait, avez-vous reçu Son témoignage ? Plus même pour ceux qui se réclament de Lui, le recherchez-vous ce témoignage ? Voulez-vous être « de la vérité », ou du mensonge ?
Ayant une vraie communion avec le témoin fidèle, il émanera évidemment de nous de vrais témoignages, et dans la vie de tous les jours, et dans la vie spirituelle au travers de nos prières comme de nos chants. Nous entendrons de belles confessions, choses de plus en plus rares dans nos églises… et le témoin fidèle sera glorifié.