Soins pour les yeux: des yeux ouverts et illuminés.

Pascal COLLET
24 février 2013

Soins pour les yeux: des yeux ouverts et illuminés.

Nous lisons au Psaume 119, le verset 18.

Le mot « loi » est à comprendre ici dans son sens général, c’est-à-dire la Parole de Dieu. Attachés à la vraie parole, nous en avons déjà souligné divers aspects : son autorité, la confiance qu’on peut avoir en elle, la sagesse qu’elle donne, la sanctification qu’elle opère. Nous ajoutons ce matin à cette « panoplie » : sa qualité. En effet, dans ce cours verset, le psalmiste nous dit deux choses : la première, c’est que la Parole de Dieu est merveilleuse («… les merveilles de ta loi »). Nous n’avons pas seulement à l’esprit le phénomène de l’inspiration des Ecritures, ni de leur unité, ni non plus de leur accomplissement prophétique qui sont pourtant des éléments remarquables, mais nous pensons aussi au message de la Bible, sa signification, son pouvoir, ses richesses non seulement pour l’existence présente, mais pour la Vie ! C’est ce qui explique par exemple que deux coeurs de disciples, plongés dans le marasme, vont brûler quand Jésus, la Parole faite chair va leur expliquer la parole écrite. (Luc 24/32). D’où, l’attrait que cette parole doit exercer sur nous. La Bible n’est pas semblable à un ciel bas, gris, pluvieux, mais plutôt à un magnifique lever de soleil.

La deuxième chose que le psalmiste nous dit, c’est que nous avons besoin de Dieu pour comprendre cette Parole et l’assimiler comme elle doit l’être : « ouvre mes yeux… ».

Cette prière se justifie d’abord par le constat posé par Paul en 2 Corinthiens 4/4. Il y a donc une action de l’adversaire, peu  citée généralement et pourtant redoutable dans ses effets, consistant à aveugler l’intelligence des êtres humains. Ainsi, ils ne voient pas ce qui est pourtant splendide ! La tâche du prédicateur et du témoin va vraiment être d’ouvrir les yeux pour que les décisions du retour à Dieu soient prises (Act 26/18).

Cette prière se justifie aussi par un autre constat, posé par Paul en 1 Corinthiens 2/9. L’homme naturel ne reçoit pas les choses de Dieu, car elles échappent à ses sens. Elles doivent donc être révélées par Dieu. La Bible doit donc être « enregistrée » extérieurement, par la lecture, l’étude, la mémoire, le raisonnement, et elle doit être aussi dévoilée intérieurement, et là, nous devons nous rappeler que nous avons un enseignant divin, outre ceux que Chris donne à l’église pour exercer ce ministère, et que cet enseignant divin n’est autre que le Saint Esprit. Jésus a dit que le Saint Esprit nous enseignerait toute choses. Revenons aux disciples d’Emmaüs : ils avaient sans aucun doute une certaine connaissance de l’Ancien Testament, et pourtant, Jésus leur dit qu’ils sont sans intelligence, en rapport avec leur coeur et non leur quotient intellectuel. Nicodème était le docteur d’Israël, mais il ne savait pas « ces choses », c’est-à-dire ce qui se rapporte à la nouvelle naissance. Il connaissait les écrits des prophètes qui  annonçaient cela, mais cette oeuvre surnaturelle de Dieu échappant à sa logique de docteur comme aux sens le laissait désemparé. Il faut donc que la Parole de Dieu soit dévoilée intérieurement par le Saint Esprit. Nous parlons bien ici de la Parole de Dieu, de ce qui y est écrit, et non pas d’élucubrations à propos desquelles Calvin disait : «… ces orgueilleux fantastiques… prennent  témérairement pour Parole de Dieu tout ce qu’en ronflant, il leur vient à la fantaisie ».

Venons en maintenant à Jésus, puisque selon Jean 5/39, les Ecritures rendent témoignage de Lui.

Lisons dans l’épître aux Ephésiens, au chapitre premier, les versets 17 et 18. L’illumination des yeux du coeur ! Voilà une expression bien suggestive ! Évidemment, nous avons un problème avec le mot « illuminé », puisque ce mot dans son usage courant nous sert à décrire quelqu’un de bizarre. Mais retenons son sens biblique qui nous amène à une vraie oeuvre de Dieu qui nous permet de voir, c’est-à-dire d’avoir la perception spirituelle juste et pénétrante des vérités bibliques, et plus encore de la magnifique personne de Jésus.

Je lis maintenant quelques textes concernant Jésus : Luc 2/17-18; 5/8; 5/21; 7/49; 9/9; Marc 4/41. Jésus fut un vrai homme, mais pas un homme ordinaire. Sur la terre, pendant les jours de son humanité, il a suscité les questions, l’étonnement, l’épouvante, l’admiration. Est-ce que notre Jésus suscite encore ces mêmes réactions ? N’est-il pas devenu quelqu’un de presque banal ? Nous avons donc besoin, grandement besoin que les yeux de notre coeur soient illuminés pour Le percevoir tel qu’Il est maintenant réellement dans les jours de Sa gloire. Ce sont des yeux ouverts, illuminés, qui suscitent aujourd’hui le même étonnement, la même admiration, la même adoration, la même foi, la même consécration qu’hier. Et quand Jésus est révélé à nos coeurs, nous n’avons plus besoin de toutes ces béquilles qui existent aujourd’hui dans la vie des églises pour rendre la foi intéressante !

Ouvre mes yeux !