Peu avant sa mort, Moïse bénit prophétiquement chaque tribu de son peuple. Combien de chrétiens voudraient s’approprier celle qui concerne Aser en oubliant que son accomplissement est conditionné.
Heureuse fraternité. Bénédictions et bonheur sont contenus dans une réelle fraternité. « Qu’il soit en faveur à ses frères » (Deut. 33/14). Autre traduction : « Qu’il soit agréable à ses frères ». Deux aspects sont présentés dans ce texte : Accueilli et accueillant, attaché et attachant, favorable et favorisé. Point question de sens unique dans ces propos. Trop de personnes attendent beaucoup de la part des membres de leur église sans trop les payer de retour. Etre agréable et agréé sont souvent les deux rails d’une même voie.
Une action pour la vie véritable. « Qu’il trempe son pied dans l’huile » (v. 15). Ne nous contentons pas d’être sauvés de la mort et du péché, nettoyés, blanchis, mais plongeons notre pied dans l’huile, ce symbole d’attachement au Saint-Esprit, pour marcher dans l’onction, dans une qualité de vie tout au long de notre pèlerinage terrestre, une vie exemplaire de droiture et de vérité. Là encore, l’invitation est écrite à l’impératif.
Une solide protection. « Que tes verrous soient de fer et de bronze » (v. 25). Si la porte est une ouverture, les verrous en sont la fermeture protectrice. Le fer constitue la solidité et le bronze, l’airain, symbolise le jugement tout au long des Saintes Ecritures. Que ce soit dans son cœur, dans son esprit ou dans sa maison, le chrétien ne laisse pas pénétrer n’importe qui et n’importe quoi. Un jugement, dans le sens d’analyse, s’avère nécessaire afin de contrôler ce que nous pouvons accepter ou refuser. Dans notre siècle où l’informatique et la télévision font loi, combien d’influences excellentes mais aussi néfastes distillent leur pensées touchant à la vie. Nombreux sont les yeux salis, souillés pour des années, chez les adultes comme chez les plus petits. Plus que jamais, nos verrous doivent être renforcés.
Une bonne santé. Après ces trois impératifs, Moïse dira : « …et que ta santé dure autant que tes jours » (v. 25). L’accomplissement des trois premiers ne peut que favoriser notre santé, qu’elle soit mentale, morale, spirituelle ou physique. Combien les défauts véhiculés dans nos diverses sociétés altèrent et finissent par dévorer l’organisme. L’alcool ou la drogue ne sont pas les seuls porteurs de ces méfaits. Que dire de la colère, de la haine, de la violence… ? Que dire du simple stress causé par les problèmes ? Il essaye comme un guide trompeur de nous conduire à la dépression ? Que dire des incertitudes ouvrant la porte à la désespérance ?
Je souhaite que chacun s’approprie la prophétie prononcée sur Aser.
Laurent Van de Putte