Combien de chrétiens respectueux des valeurs spirituelles vivent toujours tel le peuple d’Israël d’autrefois, sous la forme de la première alliance, dans ce temps où un Tabernacle avait été dressé, véritable sanctuaire terrestre avec ses ordonnances relatives au culte et tous les instruments le concernant, avec ses sacrificateurs, ses multiples sacrifices, ses sabbats et jours fériés, ses diverses fêtes votives annuelles. Tant que cela existe dans notre vie, preuve est démontrée que le chemin vers le ciel n’est pas encore ouvert pour nous. C’est ce que disent les Ecritures. « Le Saint-Esprit montrait par là que le chemin du lieu très saint n’était pas encore ouvert ». « C’est une figure pour le temps actuel, où l’on présente des offrandes et des sacrifices qui ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte, et qui, avec les aliments, les boissons et les diverses ablutions, étaient des ordonnances charnelles imposées seulement jusqu’à une époque de réformation » (Héb. 9/8-10). Mais, aussitôt, l’écrivain de ces paroles sacrées s’empresse d’ajouter des propos libérateurs : « Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir » (Héb. 9/11). Combien il est nécessaire de lire tout ce chapitre 9 de l’épître aux Hébreux et réaliser au travers de cette page significative la grandeur de son action. « Il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang ».
Désormais, « notre conscience est purifiée des œuvres mortes. Jésus est le médiateur d’une nouvelle alliance ». Nous sommes appelés à recevoir « un héritage éternel ». « Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même ». Il nous y précède.
Dans de telles conditions bénies, l’enfant de Dieu vivant dans cette alliance nouvelle attend avec confiance le retour de son Sauveur, Seigneur et Maître en vue de la pleine manifestation de son salut. Aujourd’hui, il peut affronter les conditions les plus pénibles, les plus douloureuses, les incompréhensions, les rejets ou les maladies marquant d’un trait noir le calendrier de son existence terrestre. Il se montre plus que vainqueur par celui qui conduit sa vie. Rien ni personne ne peut lui ravir les fruits de la victoire remportée par Jésus dans sa mort sur la croix. Jésus est devenu l’unique orientation de sa foi. Dans les moments de son départ pour la patrie céleste, (cette douloureuse séparation pour ses bien-aimés), alors que les larmes de sa famille portent la marque d’un deuil à courte échéance, ses regards commencent à entrevoir les merveilles d’une éternelle, heureuse et glorieuse destinée. Il peut enfin chanter ce vieux cantique :
‘Dans la maison Là-Haut où je serai bientôt,
Rien ne troublera plus le bonheur des élus.’
Laurent Van de Putte