Nous rencontrons parfois des chrétiens on ne peut plus sincères mais combien hypersensibles. Ces personnes croient recevoir plusieurs fois par semaine des révélations divines qui ne sont en réalité que le fruit de leurs pensées. « Dieu m’a montré ; Dieu m’a dit …» Rien de mauvais dans ce qu’elles nous présentent si ce n’est que le Seigneur n’a rien montré ni rien dit. A une brave amie vivant dans ces conditions, j’essayais de faire comprendre que le Seigneur peut nous apporter une révélation profonde mais le veut-il avec une telle fréquence ? Sommes-nous obligés d’entendre la même personne prophétiser chaque dimanche ?
Suivons l’exemple du prophète Ezéchiel. Nous constatons souvent dans son livre les dates relatant le jour de la réception des révélations reçues. Elles ne sont pas si proches l’une de l’autre.
La banalisation de la révélation est préjudiciable chez certains auditeurs en finissant par semer le doute lorsque se manifeste une réelle parole divine. L’esprit prophétique ne souffre pas d’à peu près, d’ambiguïté ou de manque de clarté.
Lorsque Jésus envoya deux de ses disciples chercher un ânon sur lequel aucun homme ne s’était encore assis, l’action pour laquelle ils allaient agir dénote plusieurs aspects :
La précision : « Vous trouverez aussitôt une ânesse attachée, et un ânon avec elle » (Mat. 21/1-9).
La réponse à une question éventuelle : « Si quelqu’un vous dit quelque chose, vous répondrez : Le Seigneur en a besoin. Et à l’instant il les laissera aller ».
La foi facilitée. Il ne s’agit pas d’aventure, de marche vers l’incertitude, mais d’une action indiscutable dont le déroulement est si bien décrit par le Seigneur.
L’obéissance sans contrainte des disciples : « Allez au village qui est devant vous ». Trop de serviteurs du Seigneur répondent ‘présent’ si le Maître les envoie œuvrer dans une ville, mais dans un village… Il leur faut réfléchir…
Les résultats d’une telle expérience. Une foule enthousiaste dont la plupart des personnes étendent leurs vêtements sur le chemin et suivent Jésus en criant : « Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ».
La prophétie accomplie. La participation à l’accomplissement d’une prophétie annoncée 520 ans auparavant. Certaines révélations se font parfois attendre quant à leur manifestation, néanmoins les fruits en sont indiscutables.
Prophétiser nécessite une sérieuse connaissance des voies du Seigneur, une onction du Saint-Esprit constamment entretenue, une certaine maîtrise de soi, une attitude sans commune mesure avec la précipitation. Il faut également de la sagesse, une bonne dose d’humilité, le désir ardent de glorifier le Seigneur et de ne glorifier que sa personne.
Laurent Van de Putte