Malgré toute la peine qu’il pouvait parfois ressentir, l’apôtre Paul n’hésitait pas à parler sévèrement si nécessaire. A l’église des Corinthiens, il écrira : « Si je retourne chez vous, je n’userai d’aucun ménagement » (II Cor. 13/2). Dans la même lettre, à propos d’un homme qui disait : « Ses lettres sont sévères et fortes ; mais, présent en personne, il est faible, et sa parole est méprisable », il répondra : « Que celui qui parle de la sorte considère que tels nous sommes en paroles dans nos lettres, étant absents, tels aussi nous sommes dans nos actes, étant présents » (II Cor. 10/11-12). « C’est pourquoi j’écris ces choses étant absent, afin que, présent, je n’aie pas à user de rigueur, selon l’autorité que le Seigneur m’a donnée pour l’édification et non pour la destruction » (II Cor. 13/10).
Mais, concernant l’assemblée des Thessaloniciens, son langage s’exprimera bien différemment. Seront mises en évidence : leur foi, leur amour actif, la fermeté de leur espérance (I Thes. 1/3), leur élan fraternel (3/6), leur marche spirituelle afin de plaire à Dieu (4/1).
Pour deux sujets, l’apôtre emploiera cette expression inhabituelle : « Vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive » (I Thes. 4/9). Premièrement, pour un amour fraternel dépassant largement les frontières de leur communauté : « C’est aussi ce que vous faites envers tous les frères dans la Macédoine entière » (4/10). Deuxièmement, « pour ce qui est des temps et des moments » (5/1), que ce soit la connaissance des temps passés, la manière de vivre le temps présent, et tout ce qui concerne l’avenir, « vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive » (5/12). « Vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit » (5/1-2). Vous savez, bien, fort bien, très bien, parfaitement bien, selon les diverses traductions.
Concernant le retour du Seigneur, « vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que ce jour vous surprenne comme un voleur; vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour » (5/4-5).
Quant au domaine de l’exhortation mutuelle, de la consolation, de l’encouragement, Paul écrira : « exhortez-vous réciproquement, et édifiez-vous les uns les autres, comme en réalité vous le faites » (5/11).
Toutes ces constatations sur l’attitude de l’église des Thessaloniciens demeurent un exemple à étudier et à suivre sur le plan collectif, mais également, sur le plan individuel.
Que l’on puisse dire la même chose de chacun de nous.
Laurent Van de Putte