Jésus fut conçu de la vierge Marie par le Saint-Esprit (Mat. 1/18). Ceci nous permet de le considérer dans sa double nature : Fils de l’Homme par Marie, Fils de Dieu par le Saint-Esprit. Il est né à Bethléem en tant que Fils de l’Homme ; nous pouvons également dire qu’il est venu ici-bas en tant que Fils de Dieu (Mat. 1/23 – Es. 7/14). Il existait déjà avant que le monde fut en tant que Parole créatrice. Comme le Saint-Esprit, il est un aspect de la nature divine. « Dieu dans ces derniers temps nous a parlé par le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde. Il est le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, il a fait la purification des péchés et s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très-hauts » (Héb. 1/2-3). Il possède donc cette double nature, celle d’ici-bas et celle du ciel. Il parle très bien le langage des hommes ; en même temps, il est la Parole de Dieu faite chair (Jn 1/14). Il connaît les ténèbres qui couvrent la terre ; il est simultanément la lumière de la vie (Jn 8/12). Il endure et combat les puissances infernales agissant dans le monde, tout en étant la paix, la pureté et la sérénité du ciel.
Au regard de ces quelques propos, nous comprenons que seul Jésus peut accomplir le rôle d’un parfait ambassadeur. Aucun autre personnage terrestre ou céleste n’a la position ou la possibilité de réconcilier le Dieu saint et l’homme pécheur.
Ajoutons que dans le sacrifice purificateur du Calvaire, par Jésus, le Père fut entièrement impliqué. L’apôtre Paul dira : « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses » (II Cor. 5/19).
Des prophètes de grande valeur, des conducteurs spirituels exceptionnels ou des religieux divers remplis de bonne volonté peuvent essayer de nous montrer la direction, le chemin de la vie véritable, les étapes successives à suivre, les conditions à accepter ; aucun n’a pu et ne pourra nous faire franchir le voile qui sépare le céleste du terrestre.
Répétons donc cette parole de l’apôtre Pierre : « Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Act. 4/12).
Nous pouvons nous infliger les plus grandes souffrances, passer notre existence à soulager les plus pénibles détresses, manifester un altruisme faisant de nous l’homme le meilleur de notre génération, passer des heures à genoux dans la prière, la solitude et le silence d’une retraite, rien ne peut remplacer l’œuvre du Sauveur sur la croix, la grâce de Dieu, et l’action bénéfique du Saint-Esprit. La gratuité de notre salut demeure irremplaçable..
Laurent Van de Putte