Bien inattendue pouvait paraître cette demande de Dieu adressée à Moïse : Avec Aaron ton frère, vous dénombrerez selon leurs corps d’armée tous ceux d’Israël qui peuvent prendre les armes (No. 1/3). Depuis plus d’un an, presque quatorze mois, le peuple avait quitté l’Egypte et se trouvait dans le désert. Pas une ville, pas le moindre village. Et le Seigneur leur demande de se tenir sur le pied de guerre ! Pour combattre qui ? quoi ?
Au regard de cette volonté divine, le chrétien doit savoir que, pendant les moments de calme comme dans les temps difficiles, les périodes de solitude semblables à un désert comme dans les jours de liesse, de paix et d’harmonie profondes, un chrétien se tient sur le pied de guerre. Nombreux sont les ennemis qui l’entourent. Les ennemis intérieurs : ces conflits qui s’opposent à l’âme, conflits dus à notre nature encore pécheresse, hôtes invisibles s’incrustant par diverses tentations et profitant d’un instant d’assoupissement ou d’affaiblissement. Les ennemis extérieurs : le péché chassé de notre cœur et de notre demeure tente toujours de se coucher à notre porte, attendant qu’elle s’entrouve ; et les autres adversités invisibles, animées par le souhait d’atteindre le Seigneur, le Père, en malmenant ses enfants. Ce fut le cas de Job, de Jérémie, de Paul et des martyrs décrits dans l’épître aux Hébreux. Depuis l’époque de ces hommes jusqu’à maintenant, la stratégie diabolique n’a guère changé.
Sans ressentir une phobie handicapante, soyons naturellement prêts en tous temps ; et, lors des jours critiques, nous continuerons notre œuvre spirituelle comme le peuple au temps de Néhémie qui bâtissait la muraille de Jérusalem, le Temple et le rétablissement du culte les armes à la main. « Ceux qui bâtissaient la muraille, et ceux qui portaient des fardeaux, travaillaient d’une main et tenaient une arme de l’autre ; chacun d’eux, en travaillant, avait son épée ceinte autour des reins » (Néh. 4/17-18).
A savoir aussi. Comme il le fit pour Jésus, Satan attend toujours une occasion propice pour tenter de nous entraîner dans la chute par diverses situations spirituellement scabreuses.
Acceptons d’être pardonnés et sauvés à cause de l’œuvre accomplie par le Seigneur au Calvaire. Souhaitons vivre pleinement notre foi. Que notre communion avec le Maître soit une réalité quotidienne. Ayons à cœur de nous préparer dès le matin. Le bouclier de la foi doit être oint d’huile, la lame de l’épée de l’Esprit brillante comme l’éclair, son fil aiguisé tel le meilleur rasoir, nos pieds chaussés du zèle que donne l’Evangile de paix, et nous vaincrons dans le nom de Jésus, pour la gloire de notre Dieu, pour notre délivrance et celles de ceux que nous aimons, même sans les connaître.
Laurent Van de Putte