« Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous lorsqu’Il nous parlait en chemin et nous expliquait les Ecritures ? » (Luc 24/32)
Sur le chemin d’Emmaüs, Cléopas, accompagné d’un autre disciple de Jésus, s’entretenaient de tout ce qui s’était passé à Jérusalem. Le procès et la condamnation du Seigneur avaient provoqué un retentissement exceptionnel. Ils étaient également troublés par le récit des femmes qui affirmaient l’avoir vu ressuscité.
Jésus se joignit à leur marche et conversa avec eux. « Leurs yeux étaient empêchés (littéralement : retenus) de le reconnaître. » (Luc 24/16) Retenus par qui ? Certainement pas par le Seigneur. Pourquoi ? Par le trouble qui accaparait leur esprit ? C’est bien possible. Un problème peut occulter certaines réalités présentes. Arrêtés le soir pour se restaurer et se reposer, une des attitudes de Jésus leur fit ouvrir les yeux. L’Evangile de Luc nous apprend qu’ils « l’avaient reconnu au moment où il rompait le pain » (Luc 24/35).
Il est meilleur de jouir pleinement d’une expérience glorieuse à l’instant où elle se présente que de la vivre seulement en souvenir plus tard.
Des instants uniques par leur importance peuvent marquer notre vie ; uniques aussi parce qu’ils ne se produisent qu’une seule fois. Pendant son pèlerinage terrestre, il est des endroits où Jésus n’a fait que passer, juste le temps de traverser les rues de la ville ou du village. Dommage pour ceux qui sont restés dans leurs champs ou dans leur échoppe. Dommage de ne pas saisir la bénédiction.
‘Aujourd’hui, tandis qu’Il passe, ouvre-lui, ouvre-lui ton cœur’ dit le cantique.
« Cherchez l’Eternel pendant qu’Il se trouve ; invoquez-le pendant qu’il est près » (Es. 55/6).
‘Ah, si j’avais su ! Ah, si j’avais compris !’ Des paroles qui expriment de pénibles regrets.
Même les regrets les plus doux laissent toujours une odeur d’insatisfaction, de nostalgie ; des regrets mélancoliques pour ce que nous aurions pu vivre pleinement. Green l’auteur écrira : ‘Il faut s’épargner les regrets d’avoir négligé une occasion.’ Ne courez pas le risque de passer à côté, mais vivez le plus intensément possible les circonstances bénies, que ce soit dans un moment de culte en commun ou un temps d’expérience personnelle particulière. Réfléchissez vite. Analysez promptement la valeur de l’instant et jouissez-en au mieux. Ensuite, vous pourrez conservez un pieux et encourageant souvenir.
Mémorisez ces moments heureux pour remercier et bénir le Seigneur. Cela ne vous empêchera pas de vivre au maximum le temps présent.
« Je me souviens des jours d’autrefois, je médite sur toutes tes œuvres, je réfléchis sur l’ouvrage de tes mains » (Psaume 145/5).
Laurent Van de Putte