Tous les humains n’ont pas le privilège de grandir dans un milieu de tendresse et de douceur. Pour certaines mentalités, l’éducation ne peut être perçue qu’à travers une discipline sévèrement appliquée. Quant à, d’autres, sous prétexte de bonté, d’indulgence, ou de causes plus ou moins compréhensibles, afin de pardonner les erreurs commises, ils risquent de tout excuser sans réaliser les conséquences possibles de leur attitude tellement généreuse. « Que voulez-vous, il faut considérer le milieu dans lequel il a vécu ! Le pauvre, il n’a pas reçu une éducation normale ! Ce n’est pas de sa faute, il est entraîné par les autres ! S’il avait du travail, il ne serait pas tenté de faire ceci ou cela ! »
Le prophète Esaïe expliquait déjà : « Si l’on fait grâce au méchant, il n’apprend pas la justice, il se livre au mal dans le pays de la droiture » (26/10). Ce méchant, cet égaré qui pourrait connaître une vie différente se trouve ainsi capable d’apporter une pollution morale dans un pays de droiture. Esaïe ajoute : « Il ne voit pas la majesté de l’Eternel » qui lui communiquerait une mesure de crainte, une retenue favorable à tous.
Une grande part de l’état actuel de notre société incombe à notre système éducatif. Cela commence dans le domaine parental. Nous avons pu reprocher à nos anciens une sévérité contraignante induisant la crainte et faisant abstraction de toute possibilité d’initiative. Beaucoup aujourd’hui sont entrés dans un laisser-aller permissif pour que l’enfant puisse affirmer sa personnalité. Ce petit qui a besoin de se sentir protégé, rassuré, doit devoir se comporter comme l’adulte qu’il n’est pas encore, et qui inconsciemment ne veut pas le devenir.
Nous créons ainsi du déséquilibre et du désespoir favorisant les pensées les plus noires chez l’adolescent non sécurisé.
Concernant les adultes, appliquer une justice accompagnée d’une impunité difficile à comprendre favorise la multiplication des récidives au point que l’accusé sera pratiquement inconscient de sa culpabilité. Combien d’affaires jugées graves par l’opinion publique ne requièrent qu’un minimum de peine. Au fautif, bien vite, trop vite, la possibilité de déambuler dans la rue en chantant sa liberté retrouvée ; à la victime, celle de marcher dans les allées d’un cimetière en pleurant la disparition définitive de l’être aimé.
Comme par un effet pendulaire, les mesures de rétorsion d’hier ont laissé place aux excès de tolérance d’aujourd’hui.
N’est-il pas venu le besoin d’un équilibre souhaitable que Dieu, le Juge suprême, peut nous enseigner par sa Parole, la Bible, le Livre des Saintes Ecritures ?
Laurent Van de Putte