En général, les chrétiens vibrent de tout leur cœur quand nous leur parlons du retour de Jésus. Ils chantent fréquemment des cantiques concernant cette venue qui correspond à l’enlèvement de l’Eglise. Le Seigneur n’a-t-il pas promis à ses disciples : « Lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi afin que là où je suis, vous y soyez aussi » (Jean 14/3). Quelle encourageante et glorieuse promesse ! Ils se souviennent aussi des dernières paroles du livre de l’Apocalypse : « Celui qui atteste ces choses dit : Oui, je viens bientôt » (Apo. 22/20). Alors, ces fidèles répondent avec enthousiasme : « Amen ! Viens, Seigneur Jésus » (Apo. 22/20). Mais aussitôt, certains manifestent une retenue en pensant aux membres de leur famille qui ne sont pas sauvés.
Vers quoi cet état d’âme doit nous pousser pour être positif, pour mettre un terme à ce dilemme personnel ? Quelques heures avant la chute des villes de Sodome et de Gomorrhe, Lot, le neveu d’Abraham, souhaitait le salut des siens, malheureusement, il semble les avoir bien mal préparés. Face à l’imminence de la catastrophe annoncée, « Lot sortit, et parla à ses gendres qui avaient pris ses filles : Levez-vous, dit-il, sortez de ce lieu ; car l’Eternel va détruire la ville. Mais, aux yeux de ses gendres, il parut plaisanter » (Gen.19/14).
Nous devons considérer comme un impératif immédiat le salut des bien-aimés de notre famille et non attendre le dernier moment pour les prévenir et les aider à se préparer. Que de regrets lorsqu’un des nôtres est emporté par un accident ou une maladie alors que nous nous étions promis de le visiter et de lui parler le lendemain ou la semaine suivante. ‘Trop tard’ sont deux mots douloureux qui durent résonner dans le cœur de Lot pendant des années.
Le témoignage et la prière nécessaires
Voyons l’attitude de Job. Lorsque ses fils ne pensaient qu’à festoyer, manger et boire, il ne tardait pas à les appeler pour les rencontrer et leur parler. Ensuite, en se plaçant devant Dieu, il offrait un holocauste pour chacun d’eux. Il pensait : « Peut-être mes fils ont-ils péché et ont-ils offensé Dieu dans leur cœur. C’est ainsi que Job avait coutume d’agir » (Job 1/5).
Cet homme connut l’épreuve ; il perdit sa santé, sa fortune, ses serviteurs et ses troupeaux pour se retrouver assis dans la poussière. Mais une brève lecture du dernier chapitre de son livre nous montre qu’il ne perdit pas spirituellement ses enfants.
L’exemplarité de notre vie
L’apôtre Paul pouvait dire : « Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ » (ICor.11/1). L’exemple ne doit-il pas accompagner les paroles ? Comment pousser autrui vers le grand voyage si nous négligeons notre préparation personnelle ?
Laurent Van de Putte