Depuis un siècle, des découvertes susceptibles de faciliter notre existence ont fini par empiéter sérieusement sur notre quotidien. Imposées à chacun, qui pourrait prétendre s’en passer aujourd’hui ? Il est difficile de se déplacer sans voiture, de communiquer sans téléphone ou sans ordinateur. Si ces moyens devaient nous faire défaut, n’entraveraient-ils pas notre service chrétien ? Nous entraver, certainement ; nous empêcher, non !
Notre but demeure celui qu’exprimait Jésus : « Voici, je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté » (Héb. 10/7). Et cette volonté peut s’accomplir de bien des manières différentes. L’exemple nous est donné par l’apôtre Paul. Brutalement, il se trouva privé de possibilités de voyage, de réunions, de contacts individuels ; seuls les murs lépreux d’une prison pouvaient renvoyer l’écho de ses paroles. C’était sans compter sur les ressources divines mises à sa disposition comme à la nôtre par le Saint-Esprit. Le fleuve divin coulait toujours. La croix continuait de rayonner dans son cœur. Qui aurait pu arrêter l’œuvre de Dieu ? La présence de Jésus demeurait aussi chaleureuse, toujours efficace.
Qu’il fasse nuit ou jour, ses enfants sont entourés d’un amour inébranlable. Et puis, aucun lieu ne peut échapper à l’action du Saint-Esprit. Il renouvelle la fraîcheur de notre connaissance au sein de la plus sordide des prisons, qu’elle se nomme maladie, épreuve ou enfermement.
Au fond d’une fosse fétide, remplie de boue, Jérémie poursuivait son dialogue avec Dieu. Une glorieuse délivrance arriva en son temps. Elle nous parle aujourd’hui pour notre encouragement et notre édification.
Parce que le temps presse, nous devons nous efforcer de réaliser exactement ce que le Seigneur attend de nous afin de ne pas être tentés par des activités secondaires, apparemment spirituelles. Le Seigneur revient bientôt. Notre rythme de vie s’est accéléré. Des aspects non prioritaires voudraient ronger nos journées. Malgré tous les moyens modernes mis à notre disposition, il nous arrive d’être surchargées. Lorsqu’il va venir nous chercher, nous ne voulons pas que le Maître nous trouve occupés à nous affairer à des choses inutiles. Les heures qui précédent son retour sont trop précieuses pour être livrées au gaspillage.
Au moment des grands départs, nous oublions le secondaire pour préparer l’essentiel.
Mon frère, ta valise est-elle prête pour l’éternel voyage ? Si oui, aide les autres à préparer la leur !
L. Van de Putte