« Seigneur, donne à tes serviteurs d’annoncer ta Parole avec une pleine assurance » (Act. 4/29).
Combien sont riches les Saintes Ecritures, la Bible ! Que de bénédictions nous pouvons retirer en nous arrêtant quelques instants sur chacun des mots et chacune des expressions qui la composent !
Donne : accorde, permet avec un plein accord ; ajoutons la pensée de prix avec le verbe : payer. Notre terre donnée par Dieu afin que l’homme y domine fut cédée à la puissance du péché. Par sa mort sur la croix, Jésus dut tout racheter.
Serviteurs : un mot qui sonne tellement bien à l’ouïe de certaines personnes : ‘serviteurs de Dieu’. Une situation que beaucoup désireraient s’octroyer aujourd’hui avec une certaine dose de suffisance, en oubliant que le serviteur, c’est le « doulos », littéralement : l’esclave, avec la notion des mots : lié, attaché ; un homme racheté, ne s’appartenant plus à lui-même, mais appartenant à un seul maître, et choisi pour des tâches particulières. Cette appellation peut être appliquée à tous les vrais enfants de Dieu qui servent leur Seigneur de toute la force de leur cœur, de leur pensée, de leur être tout entier.
D’annoncer : adresser la parole par la voix, la prononcer, et non seulement par l’écriture. Les habitants de Nazareth « étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de la bouche de Jésus » (Luc 4/22). L’apôtre Paul écrira : « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé » (Rom. 10/9).
Parole : annoncer « ta Parole ». La Parole de Dieu non édulcorée. Peut-on concevoir l’esclave communiquant le message de son maître en se permettant d’ajouter quelques idées personnelles. Il aurait peu conscience du risque encouru. Son propriétaire n’avait-il pas droit de vie et de mort sur lui ?
Une pleine assurance : une entière, totale assurance, non atteinte par la moindre restriction, proclamée ouvertement, publiquement, avec hardiesse, intrépidité, fermeté inébranlable.
Essayons de définir quelques éléments indispensables au serviteur et à la servante du Seigneur : une humilité réelle tellement éloignée de tout sentiment de supériorité, une soumission opposée aux extravagances personnelles, un « moi, je » remplacé par la personne du Saint-Esprit, une gloire entière laissée uniquement au Seigneur, un engagement quoiqu’il en coûte, notre nom de la terre qui se veut oublié afin que subsiste éternellement au-dessus de tous les noms celui de Jésus.
Laurent Van de Putte