Caché au fond d’une malle, un des meilleurs violons du monde ne fut découvert qu’à la mort de son propriétaire. Tout au long de sa vie, il ne permit à aucun artiste d’interpréter la moindre mélodie sur cet excellent Stradivarius. Il en est ainsi de quantité de collectionneurs qui conservent dans leur chambre forte des chefs d’œuvres (peintures, poteries anciennes, bijoux) qu’ils sont seuls à contempler.
Ces hommes, à qui ressemblent-ils ?
Aux chrétiens qui connaissent Jésus, reçoivent ses bénédictions, et n’en parlent jamais.
Quelle est l’histoire de beaucoup d’entre eux ?
Pendant des années, ils ont réfléchi : A quoi puis-je croire ?
Puis, une autre question s’est précisée : En qui puis-je croire ?
C’est alors que s’est opérée la rencontre bouleversant leur vie. La grâce et le pardon, l’amour et la puissance de Jésus les a transformés. La croix fixée sur le mur de leur chambre prit toute sa signification ; elle descendit au niveau de leur cœur.
Désormais, une nouvelle question impérative les interpelle : Que fais-tu de ta foi ? Que fais-tu de ton expérience, de cette merveilleuse découverte ? As-tu aussi une chambre forte ?
Un homme avait organisé chez lui une réception ; quelques personnalités étaient invitées dont un ambassadeur. Notre hôte ne pouvait exclure de cette soirée son brave chrétien de père qui demeurait dans la maison. « Papa, ne parle pas du Seigneur comme tu le fais habituellement. Tu risques de gêner plusieurs personnes. » Peine perdue. Dès la première heure, il conversait avec l’ambassadeur.
Deux ou trois années plus tard, ce cher chrétien partit rejoindre le Maître dans la patrie céleste. Au jour des obsèques, une magnifique couronne en provenance d’une ambassade était déposée avec ces mots : « Au seul homme qui s’est soucié de mon âme. »
Lorsque l’apôtre Paul arriva dans la ville de Corinthe, il rencontra une forte opposition et fut asséné d’injures. Malgré ce climat défavorable, Dieu lui dit : « Ne crains point ; mais parle et ne te tais point, car je suis avec toi… ; parle car j’ai un peuple nombreux dans cette ville » (Actes des Apôtres 18/9-10).
Ces mêmes paroles nous sont adressées aujourd’hui. Nous n’allons pas nous contenter seulement de les lire.
“Nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu” (Act. 4/20).
Laurent Van de Putte