Parlant des chrétiens dans sa prière sacerdotale, Jésus a dit : « Ils ne sont pas du monde comme je ne suis pas monde » (Jean 17/16). Attention à l’interprétation que nous pouvons donner de cette parole. Elle ne doit pas nous conduire vers un isolement complet.
Nous vivons toujours dans ce monde ; chaque chrétien demeure redevable envers la société qui lui accorde des droits (assurances diverses, retraite, bien qu’elles n’atteignent pas toujours l’importance de nos besoins, soins médicaux, hôpitaux, éducation, etc.)
Même si ce monde demeure actuellement dans l’iniquité, dans les guerres, dans les ténèbres, loin de ce que nous pourrions souhaiter, Jésus n’en est pas moins le roi, roi rejeté pour le présent, dans l’attente immanquable d’un changement car la situation telle qu’elle se présente ne porte pas la marque d’une éternité possible.
Le chrétien s’intéresse principalement à ce monde dans la pensée du Royaume de Dieu. La société humaine gère des biens matériels tandis que les enfants de Dieu servent surtout des intérêts spirituels.
Nous ne pouvons pas occulter le monde de nos actions ou nous en occuper à la manière d’un mercenaire plus porté vers l’égoïsme que vers l’altruisme. C’est vers cette société remplie d’erreurs et de misères, de mensonges et de fausses promesses, de souffrances et de destructions, que la Bible cite un de ses plus beaux versets : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3/16).
Le chrétien n’est pas rempli d’amour seulement pour sa famille ou ses amis proches. Il doit même aimer ses ennemis. Jésus le lui demande : « Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aiment aussi ceux qui les aiment… Mais, aimez vos ennemis, faites du bien… » (Luc 6/33-35)
Les chrétiens sont remplis d’amour pour leur prochain. Ils se dévouent en leur apportant aide et assistance en vue de leur salut, but identique à celui du Seigneur. « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (I Tim.2/4).
Cela ne nous empêche pas de vivre dans la foi ayant les yeux fixés sur la rémunération. (Hébreux 10/27).
« Encore un peu, un peu de temps ; celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas » (Hébreux 10/37). Oui ! Le retour de Jésus se prépare.
Laurent Van de Putte