L’infidélité

Lors de leur traversée du désert, les hébreux furent une malheureuse illustration de l’infidélité. Quand leurs mauvaises actions amenaient le jugement, « ils revenaient et se tournaient vers Dieu. Ils se souvenaient que Dieu était leur rocher, que le Dieu Très-Haut était leur libérateur » (Ps. 78/34-35). En certaines périodes, alors qu’ils étaient éloignés du Seigneur, ils continuaient pourtant à le chanter, à célébrer ses louanges, à lui dirent : Nous t’aimons, « mais ils le trompaient de la bouche, et ils lui mentaient de la langue ; leur cœur n’était pas ferme envers lui, et ils n’étaient pas fidèles à son alliance » (Ps. 78/36-37). « Que de fois ils se révoltèrent contre lui dans le désert ! Que de fois ils l’irritèrent dans la solitude ! Ils ne cessèrent de tenter Dieu, et de provoquer le Saint d’Israël » (Ps. 78/40-41).

Ils oubliaient tout l’amour et les œuvres que le Maître avait manifestés en leur faveur pour les protéger lors des difficultés rencontrées. « Ils ne se souvinrent pas de sa puissance, du jour où il les délivra de l’ennemi, des miracles qu’Il accomplit en Egypte et de ses prodiges dans les campagnes de Tsoan » (Ps. 78/42-43).

N’est-ce pas là un des aspects de la religiosité de certaines personnes ?

Logiquement, qu’étaient-t-ils en droit d’attendre ?

Quelques paroles du psaume 78 démontrent les traits d’un Dieu rempli de bonté malgré une telle attitude. Nous lisons : « Toutefois, dans sa miséricorde, Il pardonne l’iniquité et ne détruit pas ; il retient sa colère et ne se livre pas à toute sa fureur. Il se souvint qu’ils n’étaient que chair, un souffle qui s’en va et ne revient pas » (v. 38-39).

En lui, nous pouvons découvrir la compassion à l’égard de chacun, la persévérance pour retenir une sentence justifiée à cause de nos rebellions, de notre rejet de sa personne, de notre arrogance et de nos péchés.

Sa plus grande expression d’amour n’est-elle pas l’expiation de nos fautes par le sacrifice de Jésus ?

Le fait que Dieu se souvienne de notre faiblesse, de notre petitesse, nous qui ne sommes qu’un simple souffle semblable à un soupir passager, ajoute un éclat à sa grandeur.

Face à une telle situation, un besoin de complet rétablissement s’avère urgemment nécessaire. N’oublions pas que l’infidélité commence souvent par un manque de constance, une sorte de relâchement spirituel, une pratique devenue habituelle. Notre vie sans le Maître prend des vacances apparemment reposante.

Face à de telles circonstances, une sincère repentance, un nouvel engagement, et le souhait profond de glorifier le Seigneur sont des sentiments qui doivent intensément animer chacun.

Cet état d’âme précédera une espérance nouvelle, un revêtement de puissance, un véritable renouveau et la joie d’une réelle liberté retrouvée.

Laurent Van de Putte