Les huissiers venus pour arrêter Jésus ne purent que le laisser libre et répondre aux principaux sacrificateurs qui les avaient envoyés :
– « Jamais homme n’a pas parlé comme cet homme » (Jean 7/46). Quelques moments plus tard, lui-même disait : « Je parle selon ce que le Père m’a enseigné » (Jean 8/28). La Parole de Dieu dans toute sa puissance et sa pureté pouvait au travers de Lui être présentée et manifestée dans le langage des hommes.
– Nous pouvons constater également que jamais homme n’a aimé comme cet homme. L’apôtre Paul écrira aux Ephésiens : « L’amour de Christ surpasse toute connaissance » (Eph. 3/19). Il porte la marque de l’infini, de l’incommensurable, de l’essence même du Père qu’est Dieu.
– Jamais homme n’a pleuré comme cet homme, prié comme cet homme, lutté comme cet homme. « C’est Lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications… est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel » (Héb. 5/7-9). Quelques heures avant sa crucifixion, dans le jardin de Gethsémané, alors qu’Il était en agonie, « Il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang qui tombaient à terre » (Luc 22/44). En réalisant ces circonstances, l’auteur de l’épître aux Hébreux exhortera ses lecteurs par ces paroles : « Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée. Vous n’avez pas encore lutté jusqu’au sang en luttant contre le péché » (Héb. 12/3-4).
– Jamais homme n’a souffert comme cet homme. Bien au-delà des souffrances physiques dues à la crucifixion, un indescriptible déchirement spirituel le frappe, le plonge dans la nuit la plus épaisse. Sa séparation d’avec le Père lui fait crier : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mat. 27/46). Le poids des péchés, des crimes, des vices, des impuretés du monde depuis ses origines le souille, l’écrase, le condamne, le conduit vers une mort exceptionnelle. Il est la lumière plongée dans les ténèbres, la vie apparemment vaincue entraînée dans la mort.
– Jamais homme n’a vécu comme cet homme. N’est-Il pas celui qui n’a jamais vécu une seule seconde pour sa propre personne ?
Il est venu pour nous.
Ressuscité, actuellement, Il vit toujours pour nous en nous préparant une place auprès de lui. Eternellement, Il vivra pour nous.
Tel est Celui qui nous aime d’un amour parfait.
Laurent Van de Putte