se fortifier.

Pascal COLLET
23 mai 2010

se fortifier.

Nous lisons dans le premier livre de Samuel, au chapitre 14, les versets 24 à 30.

Dans ce contexte de guerre d’Israël contre les Philistins, notre réaction spontanée à l’évocation de ce serment introduit par Saül, c’est de dire qu’il était stupide. En effet la faiblesse n’est jamais bonne. Se priver de force, se priver de « se fortifier » est une folie, surtout quand on est en guerre. Mais alors, que dire de certains de nos choix ? Est-ce qu’inconsciemment, nous ne choisissons pas quelquefois la faiblesse ? Et est-ce ce que nous ne l’entretenons pas par un système de raisonnement défectueux ? Ajoutons à la première lecture deux autres :1 Corinthiens 16/13; Ephésiens 6/10.

Ce matin, j’insisterai sur nos pensées et non sur nos circonstances, car ce ne sont pas tant les circonstances qui nous affaiblissent, que des pensees fausses : telle position prise et qui est contraire aux voies de Dieu, tel argument, tel raisonnement qui nous empêche de goûter la force « dans le Seigneur » comme le serment empêchait les Israélites de goûter le miel qui était pourtant à leur disposition.

La première source de faiblesse chez le chrétien est constituée par la désobéissance. Comme le dit un vieux cantique dans son titre : « soit fidèle, tu seras fort ». Jean écrit  aux jeunes gens qu’ils sont forts et que la parole de Dieu demeure en eux. Demeurer n’est pas  passer ! Pour que la parole demeure en nous il faut l’avoir accueillie et reçue, ou dit d’une autre manière il faut l’avoir assimilée par l’obéissance. L’obéissance nous fortifie dans le Seigneur. Mais nullement les calculs, la stratégie pour ne pas obéir, les hésitations qui entretiennent la faiblesse et sapent la véritable assurance chrétienne. Sans entrer dans les détails, Israël est un magnifique exemple de la force divine dans l’obéissance, et de la faiblesse pitoyable dans la désobéissance. Je reprends une partie des paroles de Pierre : « il faut obéir à Dieu… »

« Soyez des hommes… » écrit Paul aux corinthiens. Il  s’agit ici d’une sorte de « virilité » spirituelle, non contraire à la douceur du chrétien, manifestation  de la présence du Saint Esprit en lui, et qui doit être connue de tous les hommes. Cette virilité est celle de la foi qui s’empare de la Bible, la croie et la proclame. Avez-vous remarqué comme certaines de nos confessions sont bizarres ? Elles sont en effet remplies de défaite, d’immobilisme ; elles contredisent quelquefois certaines paroles de la Parole de Dieu ! Nous invoquons des raisons qui n’en sont pas pour Dieu ! Certaines confessions semblent ignorer la gloire présente de Jésus. Lisons maintenant dans l’Évangile de Jean, au chapitre 15 et au verset cinq. Nous remarquons que le « rien  faire » est le lot de ceux qui ne sont pas avec Jésus, et en aucun cas le lot des sarments qui se sont rattachés au cep, et qui bénéficient donc de sa vie glorieuse. Allons-nous persévérer dans ces confessions morbides ? Confesser signifie: dire la même chose que. Ne sommes-nous pas appelés à croire dans notre coeur puis à confesser et de notre bouche ce que la Bible place devant nous, comme les vérités intangibles de la vie chrétienne ?

« Je peux tout par celui qui me fortifie ». Voilà ce qui était dans le coeur de l’apôtre non pas par prétention mais parce qu’il connaissait le « celui » dont il est question, et c’est ce qui l’emportait dans son coeur.

Enfin pour ne pas entretenir la faiblesse, soyons sages ! Sage comme Jonathan qui se nourrit de miel, comme Samson qui, mourant de soif invoque Dieu. Dieu fend la cavité du rocher, et Samson boit, et son esprit se ranime. Soyons sages comme David ( 1 Samuel 30/11-13), qui rencontre ce jeune homme égyptien malade est épuisé, et qui commence par lui faire manger du pain et boire de l’eau, manger des figues et des raisins secs de telle sorte que « les forces lui revinrent ». La sagesse consistera ici à prendre pour nous et en nous ce qui est à notre disposition en Jésus. La prière sera-t-elle délaissée ? L’esprit de prière ne sera-t-il plus qu’un souvenir du passé ? La Bible sera-t-elle battue par le programme télé, les amis, le sport, les sollicitations d’ici-bas ? Les réunions seront-elles considérées comme peu de choses ? Il faut ici de la sagesse car, ce qui remplace la prière, la Bible, les réunions ne nous fortifiera jamais, ne nous rendra pas plus fort pour lutter contre le péché , le monde. Nos yeux seront-ils éclaircis ? Des forces nous reviendront telles ?

A Gethsémané, Jésus livre un ardent combat dans la prière, et il prévient les Siens qu’ils ont aussi à prier car ils sont en danger. Pendant que ceux-ci s’endorment, Jésus quant à lui est fortifié du ciel dans la prière.

Pasteur disait : « le microbe n’est rien, le terrain est tout ». Pourquoi de deux adultes « attaqués » par le même microbe, l’un tombera malade et l’autre pas ? Le terrain est tout ! Si nous nous fortifions en Christ, le microbe n’est rien ; mais si nous entretenons une faiblesse coupable, peu suffira pour que nous  tombions malades spirituellement . Nous pouvons être fortifiés à tous égards par Sa puissance glorieuse. L’Esprit de Dieu qui nous est donné est un Esprit de force.

Changeons de pensées pour changer de vécu.