l’importance de la repentance

Pascal COLLET
9 mai 2010

l’importance de la repentance

Lors de notre dernière étude biblique, nous nous sommes arrêtés sur la place qu’occupait la repentance dans la Parole de Dieu, et nous avons noté sa place prééminente. Ce matin, pour confirmer l’importance dans la pensée de Dieu et donc dans notre vécu de la repentance, nous nous arrêterons au travers de quelques exemples bibliques sur ce qu’elle procure. Faisons deux lectures d’introduction : Actes 17/30; voulez-vous bien noter que littéralement il faut lire : «… Dieu ordonne… ». Hébreux 6/1, et là, il faut lire : «… La repentantance aux oeuvres mortes… ». La repentantance est donc un fondement.

Je m’arrêterai d’abord ce matin sur un cas de repentance « spontanée », que nous trouvons dans le livre de la Genèse, au chapitre 42 et au verset 21. Ici, il n’est pas question d’une intervention de Dieu ni d’une parole de Dieu. C’est pourquoi j’appelle cette repentance une repentance spontanée. Cet exemple n’est-t-il pas là pour nous permettre de comprendre que la repentance est un vrai besoin pour l’être humain ? Hélas, nous sommes tentés de fuir ce dont nous avons pourtant désespérément besoin ; nous nous cachons alors que nous avons besoin de confronter notre réalité et ce, sous le regard de Dieu. Pourquoi fuyons-nous ? Par orgueil, et par peur. Par peur de perdre l’amitié de notre prochain, de diminuer dans son estime. Par orgueil si nous avons de nous-mêmes une haute opinion, si nous misons sur l’apparence plus que sur la vérité, si nous sommes dans un esprit de concurrence, de compétition, alors l’orgueil nous retient.

La plupart du temps dans les Ecritures, la repentantance est la réponse du coeur humain à un message de Dieu. Ce message est apporté diversement. Il peut l’être par la maladie : c’est le cas d’Aaron et de Marie dans le livre des Nombres, au chapitre 12 et au verset 11. Aaron a su sans l’ombre d’un doute que cette maladie soudaine était un message divin reprenant leur faute consistant en des paroles prononcées contre Moïse. Dieu a tenu compte de la repentance  d’Aaron.

Le message de Dieu peut prendre la forme d’un rejet : livre des Juges au chapitre 10, la fin du verset 13 et les versets 15 et 16. Lorsqu’Israël entend que Dieu a décidé de ne plus les délivrer, Israël se repent, reconnaît sa faute, pose sur elle le verdict de Dieu lui-même et, dans une tristesse selon Dieu se détourne de cette faute. Voilà la repentance, et Dieu en tient compte.

Le message de Dieu peut consister à nous mettre en face de notre péché :2 Samuel 12/13 ; à nous confronter avec nos fautes : Marc 14/72. Heureux sommes-nous si nous comprenons que nous avons affaire alors au Dieu qui est prêt à pardonner et à restaurer celui qui se repent.

Le message de Dieu  peut consister en une détresse : deuxième livre des Chroniques chapitre 33, verset 12 puis les versets 15 et 16. Manassé fut certainement le pire roi de Judas tant il est allé loin dans le péché, la désobéissance et l’idolâtrie. C’est pourtant ce roi qui se laisse attristé selon Dieu, qui reconnaît sa faute et qui défait ce qu’il avait fait ! Et ce parce qu’il a reçu le message de Dieu en vivant dans la détresse.

 Le message de Dieu peut aussi consister en un sentiment de besoin spirituel :1 Samuel 7/2-4. Après de longues années, Israël réalise qu’il ne vit pas ce qu’il devrait vivre, et cela l’amène à pousser des gémissements vers Dieu. Le message du prophète Samuel est le message qu’il fallait à cette occasion, et c’est un message qui invite les enfants d’Israël a donné la preuve de leur repentance.

Enfin le message de Dieu est constitué par l’enseignement de Sa parole. C’est ce que nous voyons par exemple dans le ministère de Paul à Éphèse, où durant deux ans les juifs et les Grecs ont entendu la Parole du Seigneur, et c’est cet enseignement qui a produit la confession des péchés et la séparation d’avec les livres relatifs aux arts magiques de quelques-uns.

Ce n’est là qu’un rapide survol car bien des exemples pourraient être ajoutés, mais nous en avons assez pour comprendre que la repentance en elle-même est déjà un fait béni, mais aussi qu’elle met en marche un processus divin qui doit être recherché car il est irremplaçable. Que se passe-t-il quand quelqu’un se repent ? D’abord cette personne obtient la faveur de Dieu, même quand celle-ci fait suite à un châtiment. Cette faveur peut être synonyme de salut, de victoire, de relèvement, d’affermissement, de pardon, de restauration. La faveur de Dieu est enviable ! Lisons dans l’épître aux Romains, au chapitre trois et au verset 25. Christ est donc cette victime qui nous rend Dieu propice. C’est un fait glorieux, mais il faut ajouter que ce fait n’est réalisé que par le coeur repentant car : « Dieu sauve celui qui s’humilie ».

D’autre part, la conscience est ré-étalonnée,  ré-ajustée, remise à l’heure selon Dieu quant au mal. Et c’est toute la vie à venir qui est concernée ! Comment vivre la vie spirituelle sans avoir une notion juste du mal, du péché ? C’est souvent un élément qui a manqué dans l’évangélisation, et plus encore dans l’évangélisation moderne, car l’un des principes de celle-ci et qu’il faut que l’auditeur « se sente bien », et que tout est fait  pour cela, y compris par un message qui n’a souvent plus grand-chose à voir avec le message de Dieu par les apôtres et les prophétes. Mais il  faudrait plutôt que l’auditeur arrive à se sentir mal, je pense ici à cette tristesse selon Dieu qui nous amène à la repentance . et quand on éprouve cette tristesse, on ne se sent pas bien ; mais c’est par elle que nous nous repentons et que nous allons à Jésus. Dans la parabole des deux constructeurs et des deux fondement, Jésus compare l’homme qui vient à Lui, entend et met en pratique Ses paroles à un homme qui bâtit une maison, et qui d’abord creuse, creuse profondément, puis pose le fondement sur le roc. Ce « trou profond » ne nous parle-t-il pas de la repentance ? Nous remarquons que plus la repentance  est profonde, plus la vie spirituelle est solide. Mais quand l’âme n’a pas connu la douleur du péché, la tristesse selon Dieu, le rejet du mal, voire même la différence entre le bien et le mal que peut-on espérer de la vie spirituelle ?

La repentance procure encore une vraie liberté est une grande assurance dans notre relation avec Dieu; ni l’audace de la chair, ni l’irrespect ni l’assurance de ceux qui ne connaissent pas Dieu ! Mais l’âme libérée de son péché, de ses faux calculs, de ses raisonnements trompeurs trouve ou retrouve cette fraîcheur dans la simplicité et la vérité de la relation avec Dieu. Telle fut entre autres l’expérience de David repentant, tel qu’il l’exprime aux Psaumes 32 et 51.

Enfin la repentance procure bien évidemment un changement, puisque ce mot désigne le fait de changer de pensée ou de mentalité. N’avons-nous pas besoin de changer en bien ? N’avons-nous pas besoin d’être encore transformés à l’image de Jésus ? Quand je me repends, je change de pensée, donc : je change !

La repentance est donc aussi importante parce qu’elle peut seule procurer dans l’expérience chrétienne. Voulez-vous prendre conscience que c’est une grande bénédiction ? Curieusement, ce thème n’est pas très attirant ! Mais que le Seigneur renouvelle notre intelligence pour que nous comprenions son importance.