La puissance d’une expérience

Une expérience réelle, visible et vrai, n’est pas une opposition à la foi mais une confirmation de celle-ci, une approbation de la volonté de Dieu et souvent, une expression de sa puissance.

Elle peut nous marquer pour toujours. Voulue et permise par le Seigneur, elle tend à nous entraîner sur le chemin de la vie véritable.

Lors du baptême de Jésus, Jean-Baptiste vit s’accomplir ce qui lui avait été révélé auparavant. Quelle force lorsqu’il affirme par la suite à son entourage : « Et moi, j’ai vu et j’ai rendu témoignage que c’est Lui le Fils de Dieu » (Jn 1/34).

Quand Jésus ressuscité invita Thomas à regarder ses mains et à mettre la sienne dans son côté percé par la lance du soldat romain, quel élan de consécration de la part de celui qui ne voulait pas croire ; il répondit : « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20/28).

L’impression sur la foule et sur les adversaires de l’Evangile fut indiscutable lorsqu’un aveugle de naissance dira : « Je sais une chose, c’est que j’étais aveugle et que maintenant je vois » (Jn 9/25).

Et ce boiteux âgé lui aussi de plus de quarante ans (Act. 4/22), infirme dès sa naissance. Sitôt sa guérison accomplie, il entra avec Pierre et Jean « dans le temple, marchant, sautant, et louant Dieu » (Act. 3/8). Un tel fait permit aux apôtres d’annoncer l’Evangile au peuple en quelques phrases empreintes d’une dimension de puissance, de lumière et de vérité. Arrêtés aussitôt et placés en jugement pour cela, les deux apôtres tinrent des propos similaires en face de leurs accusateurs. « Sachez-le tous, et que tout le peuple d’Israël le sache ! C’est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts, c’est par Lui que cet homme se présente en pleine santé devant vous » (Act. 4/10). Une audace qui pouvait les conduire à la mort.

Malgré la valeur de tous les témoignages présentés, vrais, entendus, reçus, agréés par notre cœur et notre esprit, aucun d’eux n’aura la force ni la précision d’une expérience personnelle. Essayons de réaliser la portée de ce qui arriva à Saul de Tarse, cet homme, ennemi, embrasé par son désir d’exterminer les chrétiens. Sur le chemin de Damas, il fut bouleversé par le Seigneur : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il répondit : Qui est-tu Seigneur ? Et le Seigneur dit : Je suis Jésus que tu persécutes » (Act. 9/4-5). A la suite de cet instant, cet homme est devenu l’apôtre Paul. Ce fidèle bouleversa le monde d’alors et parle encore au nôtre aujourd’hui.

Une expérience spirituelle avec Jésus, le Sauveur qui nous aime, est à la portée de chacun.

Laurent Van de Putte