Apprenant la guérison opérée en plein jour d’un boiteux de naissance connu par nombre de personnes, une foule s’assembla remplie d’étonnement (Act. 3/1-11). Pierre et Jean expliquèrent publiquement le pourquoi et le comment de cette délivrance en annonçant ouvertement le beau message de l’Evangile (Act. 3/12-26). Aussitôt, les responsables religieux « mirent les mains sur eux et les jetèrent en prison » (Act. 4/3). Le lendemain, après avoir été relâchés, ils allèrent vers les leurs et une prière fervente s’éleva vers le Seigneur : « Maintenant, vois leurs menaces, et donne à tes serviteurs d’annoncer ta Parole avec une pleine assurance » (Act. 4/29).
Dans un tel contexte, pour continuer à témoigner de tout ce qui concerne le Seigneur, dénoncer le péché et parler de l’indispensable repentance, une entière consécration s’avère nécessaire. Passer outre les menaces de souffrances, de tortures et de mort violente nécessite une force de caractère, une assurance que nous ne trouvons pas chez tous les hommes. Combien n’osent même pas affronter la plus petite des moqueries.
Au temps de la Rome impériale, dans le trop célèbre Colisée, combien de chrétiens virent s’ouvrir les portes célestes au prix du martyre. Pourtant, leur nombre se multipliait au point que certaines personnes comparaît leur sang à une semence.
Lorsque Paul séjournait en prison, rien ni personne ne pouvaient l’empêcher de propager ouvertement le message du salut en Jésus-Christ. A cause de cette attitude et devant les résultats qui s’ensuivaient, l’apôtre put écrire aux chrétiens de la ville de Philippes : « La plupart des frères dans le Seigneur, encouragés par mes liens, ont plus d’assurance pour annoncer sans crainte la parole » (Phil. 1/14). Surprenant n’est-ce pas ?
Il est impossible de témoigner sans affronter la persécution un jour ou l’autre. « Tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés » (II Tim. 3/12). Le témoignage fait partie des actes de piété. « Le disciple n’est pas plus que le maître… S’ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, à plus forte raison appelleront-t-ils ainsi les gens de sa maison (Mat.10/24-25). « S’ils m’ont persécuté (disait Jésus), ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre » (Jean 15/20).
Pierre écrira : « Bien-aimés, ne soyez pas surpris comme d’une chose étrange qui vous arrive de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver » (I Pi. 4/12).
Mais, au-delà de ce temps d’épreuves toujours mesurées par le Seigneur, une éternité heureuse et glorieuse attend les enfants de Dieu. Merveilleuse espérance !
Laurent Van de Putte