Pascal COLLET
Nous lisons dans le livre des Proverbes, au chapitre 24 et au verset 16.
Qui est donc le juste de Dieu ? C’est d’abord celui qui, par sa foi en Jésus, a reçu de Dieu la justice même de Son Fils. De coupable qu’il était, il est justifié et devient juste aux yeux de Dieu. Dieu le crédite de la justice de Christ.
Mais le juste de Dieu manifeste aussi une sainteté et une justice produites par la vérité, c’est-à-dire par la Parole de Dieu. Cette manière de vivre est inséparable dans la pensée biblique du don de la justice de Christ par Dieu. Et c’est ainsi que le disciple de Jésus connaît une justice qui surpasse celle des scribes et des pharisiens.
Il me semble que dans le texte lu, l’insistance est portée sur le relèvement du juste. Ce relèvement est dû à la grâce de Dieu. D’autres, qui commettent l’ iniquité, sont renversés et eux ne peuvent se relever ! (Psaumes 36/ 13).
Ce relèvement est d’autant plus une grâce, que les moyens humains du juste sont la plupart du temps inexistants! D’autres s’appuient sur leurs chars et leurs chevaux : le summum de la puissance militaire de l’époque, c’est-à-dire la puissance de la force humaine. Mais ce sont eux qui plient et tombent ! Et à la fin, qui est trouvé debout ? Celui qui invoque le nom de l’Eternel son Dieu.
Ce juste de Dieu est-il plus fort que les autres ? Ceci pourrait expliquer qu’il se relève. Lisons au psaume 37, les versets 23 et 24. L’homme dont il est question est l’homme intègre, le juste. Nous connaissons le texte de l’Ecclésiaste qui nous dit que deux valent mieux qu’un, car si ils tombent, l’un relève son compagnon ; mais malheur à celui qui est seul et qui tombe, sans avoir un second pour le relever. Considérons bien attentivement la scène décrite : le juste n’est pas terrassé, car une main se tent pour le relever, et cette main est celle de Dieu. « L’Eternel lui prend la main ». C’est assurément une immense grâce que de savoir que Dieu est avec nous, mais s’en est une, plus grande encore, dévoilée par le nouveau testament que de savoir que Dieu est en nous. Dieu qui est en nous est-Il faible ? Anémique ? Dépassé ? Non. Son Esprit en nous est un esprit de force. C’est ce qui explique que le juste est relevé.
« Sept fois le juste tombe… » n’est ce pas beaucoup ? N’est-ce pas exagéré ? Mais, que de pièges dressés par l’adversaire sur le sentier du juste ! Que d’assauts il aura à contenir, que de luttes il aura à mener ! Ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés, écrit Paul. C’est certainement de ce malheur dont il est question au psaume 34, verset 20 : « le malheur atteint souvent le juste mais l’Eternel l’en délivre toujours ».
Certes, il y a des relèvements dont nous sommes acteurs, à notre mesure. Si c’est un péché qui nous a fait chuter, notre part est de le confesser pour être relevé par Dieu. Si nos pensées nous ont éloignés des voies de Dieu, et que nous sommes tombés à cause de cela, il nous faut le reconnaître, revenir aux voies droites de Dieu et Il nous relèvera.
Dans la perspective de Son retour en gloire, Jésus nous a fortement exhorté à veiller et prier en tout temps, afin de que nous ayions la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme. Il est possible que nous nous attachions plus précisément à la première partie de ce texte, dans le désir d’échapper à toutes les calamités et à tous les jugements qui vont arriver. Permettez-moi de souligner qu’il nous faut veiller et prier pour paraître debout devant le Fils de l’homme. Debout ! Dans la foi, la fidélité, la sainteté, la force de Dieu. L’église qui sera debout en ce temps-là ne sera pas composée de pachas, de rêveurs, d’illusionnistes, de gens confortablement installés dans le fauteuil du salut ! Elle sera faite d’hommes et de femmes attachés viscéralement au Seigneur qui auront subis bien des assauts, menés bien des combats, fait preuve de persévérance et d’endurance dans la foi, et si j’avais à imager cela, je dirais qu’ils porteront sur eux les cicatrices de leurs combast, les contusions sur leur corps pour témoigner de l’ardeur des coups qu’ils auront reçus, et toutes les marques des combats qu’ils auront livrés. Mais ils finiront debout ! Debout parce que pris par la main de Dieu, debout parce que relevés par Sa grâce.
Qu’il en soit ainsi pour nous, courage à chacun!