de plus, dans mon attachement pour la maison de Dieu, je donne…

Pascal COLLET
27 septembre 2009

de plus, dans mon attachement pour la maison de Dieu, je donne…

Nous lisons dans le premier livre des Chroniques, au chapitre 29, les neuf premiers versets.

Je ne choisis pas ce texte pour sa référence à l’argent, bien que je sache que lors ce que le Seigneur est Seigneur de tout, il l’est aussi du porte-monnaie ! Non, mon attention a été attirée par le début du verset trois ; quel attachement pour Dieu et pour sa maison ! Certes, nous n’ignorons pas que des siècles plus tard, Paul écrira aux Corinthiens qu’on peut donner ses biens sans amour. La recherche de la gloire humaine peut être une motivation à tout don, mais dans le cas qui nous intéresse ce matin, la seule motivation dans le coeur de David était son amour pour Dieu. David aimait Dieu lorsque, jeune homme encore, il lui était insupportable d’entendre le Philistin portait l’opprobre sur Dieu. David aimait Dieu quand, plus tard, après que Dieu l’eût délivré de ses ennemis, il composa au Psaume 18 un hymne d’action de grâces dont les paroles commencent par : « je t’aime, ô Eternel, ma force ! Éternel, mon rocher, ma forteresse, mon libérateur ! Mon Dieu, mon rocher, où je trouve un abri ! Mon bouclier, la force qui me sauve, ma haute retraite ! » Mais l’amour de David pour Dieu ressort ici d’une façon plus particulière à cause du don qui le motive.

J’ai fait un rapide survol de quelques textes des épîtres pour y retrouver l’équivalent de ce qui est indiqué dans cet épisode de la vie de David. Je les partage avec vous, en commençant par l’épitre de Paul aux Ephésiens, chapitre cinq, verset deux. Voyez le don : Chris s’est offert lui-même à Dieu pour nous. Quelle offrande! Mais ce don unique lorsqu’il concerne Jésus, est appelé à être l’initiateur de quelque chose qui doit se retrouver aujourd’hui encore dans la vie de tout disciple, puisque ce verset nous invite à marcher dans l’amour, à l’exemple de Christ. Lisons encore les textes suivants : Romains chapitre six verset 13 ; chapitre 12 verset premier ; 1 Pierre chapitre deux verset cinq ; épître aux Hébreux chapitres 13 versets 15 et 16 ; deuxième épître aux Corinthiens chapitre huit verset cinq ; première épître à Timothée chapitre quatre verset 15 ; et Philipiens chapitre deux verset 22, quelle différence entre eux les chrétiens qui cherchaient leurs propres intérêts et Timothée qui s’est consacré au service de l’Évangile ! Voyons comme le don est présent dans la vis chrétienne!

J’ai lu un éditorial extrait du magazine américain Charisma qui m’a fortement réjoui. L’éditorialiste releve qu’en revenant à des lectures d’hommes de Dieu des siècles passés, il s’était rendu compte qu’il manquait au christianisme actuel une dimension spirituelle. En réfléchissant, il a compris que cette dimension était celle de la consécration à Dieu. Quand le christianisme nourrit le « moi », il propose un autre évangile et devient rétrograde. La consécration, c’est l’offrande de nous-mêmes. Je ne développerai pas tout ce qui peut être offert à Dieu, mais je vous interpelle sur quelque chose qui doit être rare et donc précieux, puis ce que nous disons souvent que nous n’en avons plus : notre temps. Ce temps est revendiqué par les loisirs, la détente, la télévision, Internet, les sorties, les amis et beaucoup  d’autres choses. Qu’elle semble lointaine l’époque où les chrétiens sanctifiaient (mettaient à part) du temps pour Dieu, le temps des réunions dans la maison de Dieu ! La tactique du grignotage bat son plein : un petit peu moins de temps pour la prière ici, encore un peu petit peu moins de temps pour le rassemblement de l’église entière là, et voilà que chemin faisant, les années passant, nous nous rendons compte des dégâts occasionnés par cette tactique presque indolore.

Quelles sont les conséquences de l’absence de consécration ? J’en cite quelques-unes : il y a dans nos églises une dimension spirituelle méconnue, et pourtant si biblique. Tout est quelquefois fait et pour l’homme et non pour Dieu.

Il y a une grande confusion entre la vie du moi, et la vie de Dieu. Des personnes pensant servir Dieu ne se rendent plus compte qu’en réalité elles se servent elles-mêmes, dans des activités qu’elles pratiquent avec enthousiasme, parce qu’elles leur sont plaisantes!

S’il n’y a plus d’offrande sur l’autel, il n’y a plus de feu du ciel non plus.

Nous sommes atteints par le syndrome de la cuisson du homard : 10e de degré par 10e de degré il ne se rend compte de rien jusqu’à ce qu’ils soient cuit ! Pareil pour nous : nous ne réagissons plus !

Dieu est devenu petit, bien qu’il ne soit toujours immensément grand ! Petit lorsqu’il passe après tout le reste.

La joie du ciel se raréfie. Notez bien dans le texte lu en introduction, il est mentionné que David eut une grande joie alors qu’il avait donnée 105 t d’or et 245 t d’argent ! Il y a là quelque chose que la raison humaine ne peut expliquer, mais qui est spirituel : une vie offerte sur l’autel de Dieu, au-delà des luttes que cela demande, est une vie remplie de la joie de Dieu.

Je termine par cette histoire que j’ai lu il y a peu de temps : deux chrétiens aisés ont l’idée de partir voyager autour du monde. Leur pasteur convient avec eux qu’ils essaieront de noter tout ce qui peut être intéressant quant à l’oeuvre de Dieu. Un jour alors qu’ils étaient en Corée, ils voient dans un champ un garçon tirant une charrue et un vieillard tenant le manche et la dirigeant. Ils prennent une photo de ce drôle de spectacle. Le missionnaire qui les accompagnait pour leur servir de guide et d’interprète, leur explique alors la situation : lors de la construction de la chapelle, ces deux chrétiens désiraient beaucoup donner une offrande, mais ils n’avaient pas d’argent. Alors ils ont vendu leur boeuf et en ont donné le prix pour la construction. C’est pour cette raison qu’ils tiraient la charrue. L’un des deux chrétiens dit au missionnaire : « cela a dû être un réel sacrifice pour eux ». Le missionnaire lui répondit : « ils ne l’appellent pas ainsi. Ils  se considèrent au contraire heureux d’avoir eu un boeuf à vendre ».

Voilà la consécration. Voilà de vrais adorateurs. Loin des spots, des ambiances trépidantes mais frivoles, dans l’anonymat d’un amour vrai et profond pour Dieu. Consacrons-nous à Lui.