Pascal COLLET
Nous lisons ce matin dans la première épître de Jean au chapitre deux et aux versets 15 et 16.
Le premier des grands principes du monde est donc la convoitise de la chair. Par « chair » la Bible entend la nature humaine pécheresse est déchue. La convoitise de cette nature va donc être une tendance fondamentale de l’être humain à s’aimer lui-même au lieu d’aimer Dieu. Ses désirs vont donc être orientés vers lui-même et non vers Dieu. C’est l’instinct qui poussel’être humain à se chercher lui-même, la force qui l’ inspire pour vivre sa vie cramponnée à sa propre personne, en agissant pour son seul avantage et en ramenant tout à lui. Il y a ici tous les désirs égocentriques et égoïstes. Voilà la convoitise de la chair. Comprenons la bien, et essayons ensuite avec l’aide du Saint Esprit de voir comment elle se décline dans notre manière de vivre. Même la vie chrétienne ou une certaine vie chrétienne n’est pas hélas forcément exempte de cette convoitise de la chair. Des croyants peuvent être dirigés par ce qui leur semble bon (à eux-mêmes), et non par ce qui est agréable à Dieu. C’est pourquoi l’Évangile de Jésus-Christ nous dit que pour le suivre, il faut renoncer à soi-même.
Le deuxième de ces principes est la convoitise des yeux, que l’on pourrait appeler la soif de posséder ce qui attire les regards. Les yeux sont sans aucun doute le « pont » stratégique entre la chair et le monde extérieur. Ils jouent un rôle capital: l’être humain par son instinct charnel et poussé à regarder autour de lui, non pour contempler l’admirable création, mais pour comparer. C’est avec raison que le livre des Proverbes dit que le séjour des morts et l’abîme sont insatiables et que de même les yeux de l’homme sont insatiables. Avez-vous remarqué comme nous sommes attirés à regarder ? Magazines, publicité, télévision, cinéma, Internet rivalisent pour accrocher nos regards. Nous ne sommes pas indemnes si nous nous arrêtons pour regarder des scènes immorales, des spectacles légers et dégradants, des jeux d’argent et toutes ces choses là. Les yeux de David ont été le pont stratégique pour que son coeur, pourtant craignant Dieu, sombre dans la convoitise.Les yeux d’Acan stoppèrent la conquête du peuple. Il a vu un beau manteau, 200 cicles d’argent et un lingot d’or et il les a convoités. Nous devrions être très vigilants sur ce que nous acceptons que nos enfants regardent.
Le troisième principe est l’orgueil de la vie. La personne atteinte eet vaniteuse, prétentieuse et elle cherche à impressionner. Il s’agit bien du désir de briller, de la recherche du prestige, du besoin de démontrer sa supériorité, accompagné d’une confiance dans ses propres ressources. Voilà la vaine gloire qui peut se saisir de tout: richesse, rang social, vêtements, beauté, et même l’age puisque Moïse au psaume 90 nous dit que les plus robustes peuvent tirer orgueil de parvenir à 80 ans ! J’ajouterai aussi le mariage. J’entends quelquefois des exclamations qui me font furieusement penser à l’orgueil de la vie ; « nous avions 150 personnes au mariage de notre fille » ! Et alors ? Nous en sommes là dans les milieux chrétiens ? Qu’il y ait 20 personnes, 200 ou 500, là n’est pas l’important. Ce qui importe c’est que ce couple soit construit selon Dieu et qu’il dure selon Dieu. Je ne comprend pas comment on en arrive à privilégier le nombre d’invités, la toilette des uns et des autres et tout le tralala au détriment de ce qui est vraiment important.
Ces trois grands principes, nous les retrouvons dans l’épisode de la chute en Éden. le diable ne met pas Dieu en avant mais Adam et Eve : « vous serez… »,c’est la convoitise de la chair. « Et la femme vit que l’arbre était bon à manger…», c’est la convoitise des yeux. « Vous serez comme des dieux… », c’est l’orgueil de la vie. Mais ce qui a été fait en Éden, a été défait par le Seigneur Jésus à la croix. Venons-y pour nous laisser imprégner de son esprit. Alors qu’on nous invite à repenser notre foi en termes de pensée moderne, ne nous laissons par tromper. Le monde a ses principes, le Seigneur a Sa mentalité. C’est à Lui que nous allons, c’est Lui que nous chérissons, c’est à Son image que nous sommes transformés loin de la convoitise de la chair, de celle des yeux et de l’orgueil de la vie.