Guérie et sauvée

Affaiblie par le mal qui la frappait depuis douze ans déjà, n’ayant plus de moyens financiers après avoir tout dépensé auprès des médecins qui n’avaient pas la connaissance de nos hommes de science actuels, celle que nous appelons la femme à la perte de sang osa traverser la foule pour s’approcher de Jésus en pensant : « Si je puis seulement toucher son vêtement, je serai guérie » (Mat. 9/21). En réalité, ce n’est pas exactement le mot guéri qu’elle utilisât mais : je serai sauvée (dans un sens très fort). Elle savait que, selon la loi de son époque, sa maladie la rendait impure. Tout ce qu’elle touchait devenait impur : le siège sur lequel elle s’asseyait, les divers objets qu’elle utilisait étaient souillés. Le récipient de terre tenu entre ses mains devait être brisé ; le récipient de bois rincé dans l’eau (Lév. 15/12).

Plus que la délivrance de son corps, la femme ne souhaitait-elle pas celle de son âme ? Elle savait qu’en osant toucher le vêtement de Jésus, elle lui transmettait son impureté.

Comment voyait-t-elle le Seigneur ? Que discernait-t-elle en Lui ? Certainement plus que le prophète de Nazareth dont tout le monde parlait. Pourquoi pas le Sauveur venu prendre nos impuretés,  notre condamnation, et nous accorder la délivrance ?

Nous comprenons la crainte qui l’a saisie lorsque Jésus, « se retournant au milieu de la foule, dit : Qui a touché mes vêtements ? » (Marc 5/30).

Il lui apporta deux réponses en rapport avec sa démarche de foi : « Ma fille, ta foi t’a sauvée (sôzô = sens fort pour le salut), et sois guérie (hygiès = se trouver mieux, se trouver bien) de ton mal ».

Elle obtint ainsi le salut de son âme et la guérison de son corps.

 

Lors de leur rencontre avec Jésus, combien d’hommes et de femmes n’ont eu pour demande que la guérison du corps. Que nous sert-il d’obtenir une délivrance physique si c’est pour continuer à vivre dans les impuretés du péché ?

« Mieux vaut pour toi entrer dans la vie boiteux ou manchot, que d’avoir deux pieds ou deux mains et d’être jeté dans le feu éternel » (Mat. 18/8).

Dans notre monde, sous une forme ou une autre, des milliers d’hommes et de femmes prient Dieu pour la guérison de leur corps. Heureux sont ceux qui connaissent une véritable délivrance à la suite d’une intervention divine, mais heureux surtout celles et ceux qui acceptent le pardon de leurs péchés et le salut éternel de leur âme.

Nous avons été créés esprit, âme et corps ; le Sauveur ne veut pas nous rétablir en partie seulement, mais tel Il est ressuscité, tels Il désire nous prendre auprès de Lui.

Laurent Van de Putte