Pascal COLLET
Nous allons ce matin au Psaume 24, et nous nous arrêtons sur le verser 10 : « qui donc est ce roi de gloire ? L’Eternel des armées : voilà le roi de gloire ! »
Dans la première épître de Paul aux Corinthiens, il est question de la diversité des opérations de Dieu. Au-delà du contexte des ministères, des dons spirituels, et des services, apprenons ce matin cette grande diversité dans les opérations de Dieu dans nos combats. Nous lirons plus de textes de la Bible que d’habitude : le thème le veut. Allons d’abord dans le livre de l’Exode au chapitre 14 et lisons les versets 23 à 27. Nous connaissons le contexte : l’armée égyptienne poursuit les hébreux, y compris au milieu de la mer rouge. Mais là, Dieu ôte les roues des chars des Égyptiens rendant leur progression difficile avant que les eaux ne se referment sur eux. Dieu est donc capable d’ôter les roues des chars d’une armée!
Nous nous retrouvons plus tard en vue du pays promis, de l’autre côté du Jourdain en lisant dans le livre du Deutéronome au chapitre 2 des versets 24 à 33. Israël demande pacifiquement l’autorisation à Sihon roi de Hesbon de traverser son pays. Pour toute réponse celui-ci livre bataille et est vaincu. L’action de Dieu est ici déroutante puisqu’elle a consisté dans le fait que Dieu a orienté les pensées des adversaires, les a comme « excité » à faire la guerre pour qu’ils soient vaincus. Dieu aurait pu orienter leur coeur pour qu’ils fassent la paix, mais le verser 30 nous dit bien que Dieu a rendu leur coeur inflexible et qu’Il l’a endurci. Il est donc des adversaires auxquels Dieu inspirera de livrer bataille pour qu’ils soient vaincus.
Nous connaissons bien l’épisode relaté dans le livre de Josué au chapitre six. La stratégie divine contre la ville fortifiée et barricadée de Jéricho est étonnante : faire une fois le tour de la ville pendant six jours, puis au septième jour faire 7 fois le tour en silence, jusqu’à ce que les sacrificateurs sonnent des trompettes, alors le peuple poussera des cris. Cette stratégie de foi, d’obéissance aboutira à ce que la muraille s’écroule. Un peu plus loin dans le même livre, au chapitre 10 , Josué et Israel ont à combattre contre une coalition. La Bible dit que l’Eternel mit en déroute cette coalition, et qu’Il fit tomber du ciel sur eux de grosses pierres de telle sorte que ces pierres de grêle furent plus efficaces encore que l’épée. Ces pierres ne sont pas tombées au hasard : le verset 11 nous dit qu’elles sont tombées « sur eux »!
Dans le livre des Juges, au chapitre quatre et au verset 15 nous lisons que du Dieu mit en déroute SIséra, ses chars et son camp. Le mot est employé pour décrire les désordres soudains et complets produits par Dieu. Trois chapitres plus loin, nous avons Gédéon qui est conduit par Dieu à réduire les effectifs de son armée pour que la victoire à venir ne soit vraiment du qu’à Dieu. Voilà donc 300 hommes, avec l’armement divin : des cruches, des flambeaux et des trompettes! Avec ces armes « ridicules », Dieu fit tourner aux adversaires l’épée les uns contre les autres.
Avez-vous vu la diversité des moyens de Dieu ? Nous n’en avons pas fini. Allons dans le premier livre de Samuel au chapitre 7 et au verset 10. Ici, il s’agit des Philistins, et Dieu se sert du tonnerre pour les mettre en déroute. Notez bien que le tonnerre est appelé « son tonnerre ».
Dans le deuxième livre des Rois au chapitre 7, nous trouvons l’armée de Syrie qui assiège Samarie. Contre toute attente, des lépreux qui, « perdu pour perdu » se rendent au camp des Syriens n’y trouvent plus personne. Que s’était-il passé ? Bien avant le magnétophone, Dieu avait fait entendre dans leur camp un bruit de chars et de chevaux, le bruit d’une grande armée. Ce bruit avait suscité une grande peur et incité les Syriens à prendre la fuite au crépuscule.
Un peu plus loin au chapitre 19, c’est le roi d’Assyrie qui assiège Jérusalem. Quel orgueil, quelle arrogance ! Mais voilà que, pendant une nuit, l’Ange de l’Eternel sort et frappe 185 000 hommes dans le camp des Assyriens.
Enfin, allons dans le deuxième livre des Chroniques au chapitre 20. Une coalition dd Moab et d’Ammon formant une multitude nombreuse s’avance contre Juda. Josaphat cherche Dieu. Le lendemain, après que Dieu ait parlé, et au moment où l’on commençait les chants et les louanges, Dieu place une embuscade contre cette coalition. Il se passa quelque chose d’inattendu : les partis de la coalition s’aidèrent les uns les autres à se détruire mutuellement.
« Qui donc est ce roi de gloire? L’Eternel des armées, voilà le roi de gloire ! »
Bien sûr, il y a aussi dans les récits bibliques une part d’ombre d’Israël : des défaites, des déroutes, une soumission à l’adversaire, un exil, la destruction. Mais ces choses ont des causes morales et spirituelles appartenant au peuple : incrédulité, désobéissance, volonté propre, idolâtrie, suffisance. Elles ne remettent donc pas en question la gloire dans les moyens et leur diversité de Dieu.
Qui compose Ses armées ? Bien sûr, des êtres humains, combattants ou non, mais également des anges. Alors qu’un ange annonçait aux bergers la naissance de Jésus, se joint une multitude de l’armée céleste. Les choses de la nature, de la création font également partie des armées de Dieu : dans le livre d’Esaïe au chapitre 29 et au verset 6, Dieu dit qu’Il défendra Jérusalem avec le tonnerre, les tremblements de terre, un bruit formidable, avec l’ouragan et la tempête. D’autres textes pourraient être ajoutés. Et puis, je suis tenté de dire que tout peut faire partie des armées de Dieu, puisque dans Sa souveraine providence, Il dispose de tout : une annesse, un coq…
Nous pouvons admirer ce Dieu aux innombrables ressources ! Toutefois, l’important est de savoir si nous voulons que Dieu combatte pour et avec nous, ou hélas s’Il devra combattre contre nous. Car, si je n’ai pas cité les textes, ils existent, qui montrent que quelquefois Dieu a combattu contre Son peuple. L’épée aiguë à deux tranchants qui sort de la bouche de Jésus n’est pas un jouet, mais une arme redoutable ,soit pour la victoire s’Il combat pour nous et avec nous, autrement, si ce Dieu là combat contre nous, nous sommes « fichus ».