Culte 08-02-2009

Pascal COLLET
8 février 2009

Culte 08-02-2009



Lisons dans Luc 14:15-24.

Si chacun avait une définition du péché à donner, je pense que les réponses
nous orienteraient vers les conduites répréhensibles, telles que l’immoralité,
le vol, le mensonge, etc…Ceci est juste et biblique, mais incomplet.
Dans ce texte, nous notons qu’il n’y a rien sur ces conduites répréhensibles, et
pourtant, le sens de la parabole est clair : certains, invités, sont exclus du
Royaume de Dieu. Qu’est-ce qui les (nous) prive du Royaume ? Certes des textes
très clairs répondent à cela, par exemple Apocalypse 21:7-8 et
22:15, mais avec ces seuls textes, a-t-on fait le tour de la
question ?
Allons maintenant dans 1 Jean 3:4. Nous avons là une définition du
péché : c’est la transgression de la loi. Nous trouvons ici le terme d’anomie.
Que signifie ce terme ? Il désigne l’état d’une société caractérisée par une
désintégration des normes qui règlent la conduite des hommes.
Dans notre optique, la « loi » est ce qui exprime la volonté de Dieu. Le péché
c’est donc le rejet de la volonté de Dieu et, on peut l’ajouter, son
remplacement par la volonté propre. Songeons-y : il est possible de mettre son
raisonnement au-dessus du trône et de l’autorité de Dieu, tout en se réclamant
de Lui. C’est la caractéristique essentielle et typique du livre des Juges :
« Chacun faisait ce qui lui semblait bon ». A ce titre, on peut ne pas être
immoral, voleur, menteur… et pourtant être un « grand pécheur » !
Nous rejoignons ici la parabole : ils n’ont pas de conduite pécheresse, ils sont
d’une exquise politesse, mais leur attitude irrite le maître.

D’autres textes méritent d’être ajoutés.

  • Mathieu 24:12-13. C’est la progression de l’anomie qui explique
    le refroidissement spirituel des chrétiens.
  • Mathieu 7:23. « …vous qui commettez l’anomie… », et c’est bien
    pour cela que Jésus, celui qui entrant dans le monde dit : » Me voici ô Dieu
    pour faire ta volonté », ne peut les connaître, les reconnaître.
  • 2 Thessaloniciens 2:7. Pourquoi ce mot « mystère » ? Parce que
    l’anomie ne s’est pas encore incarnée pleinement comme elle fera dans la
    personne de l’antichrist. Au verset 3, Paul mentionne « l’homme de l’anomie »,
    de même qu’au verset 8.

Mystère encore pour désigner cette part qui est comme cachée dans le péché ;
certains faits sont clairement établis, je pense par exemple aux diverses
conduites publiques dénoncées par Paul à Corinthe, mais rejeter la volonté
divine au profit de la sienne propre, voila qui est moins évident, surtout
quand on continue à professer foi et amour envers Dieu ! L’anomie de
Mathieu 7:23 était comme couverte par les démonstrations de
puissance !

Il faut maintenant conclure. Savez-vous que Jésus nous a racheté de toute
anomie ? Je cite Tite 2:14. La désobéissance est ce qui
caractérise Adam, mais l’obéissance est ce qui caractérise le second Adam,
c’est-à-dire le Christ. Son obéissance est source de salut, et ce salut nous
délivre de l’anomie. Comme tout ceci semble évident, mais il faut, après l’avoir
compris, désirer le vivre. Je ne parle pas là d’obéir par religiosité, par
contrainte. Il faut que notre cœur brûle de vivre dans l’obéissance, et que
cette passion l’emporte sur tout et sur tous, et donc d’abord sur moi-même !