La véritable critique nécessite un examen sérieux permettant d’apporter un jugement d’appréciation, une analyse intellectuelle, morale ou spirituelle.
Quels sont ceux qui peuvent user de cet exercice ? Et dans quel but ?
Des chrétiens fidèles, instruits des valeurs bibliques, qui ne placent jamais leurs intérêts sur le devant de la scène, mais n’ont de regard que pour la gloire de Dieu, l’avancement de son règne et le bonheur des âmes. « L’homme spirituel juge de tout. » (Cor. 2/15)
Il faut différencier l’analyse dans le but d’édifier et celle qui pourrait nous conduire à reprendre une personne dans ses erreurs.
Aujourd’hui, tant d’hommes confondent le bien et le mal. Une certaine mesure d’aveuglement a faussé dans leur esprit l’étude des faits et des circonstances pour qu’ils les abordent avec équité. Chrétiens, soyons de « ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal. » (Héb. 5/14) L’amour, le tact, la délicatesse, une psychologie adaptée et une saine autorité deviennent des éléments indispensables capables de nous contrôler et de mesurer nos interventions. Ayons toujours en mémoire cette parole : « La miséricorde triomphe du jugement. » (Jacq. 2/13) Avant la moindre action, il nous faut nous interroger sur la valeur de ce que nous allons dire ou faire, demander l’aide du Saint-Esprit pour comprendre au mieux les contextes qui amplifient ou minimisent l’importance des remarques.
Destouches disait : « La critique est aisée, et l’art est difficile. » Oui pour les critiques provenant de ceux qui s’y complaisent ; non pour ceux qui interviennent avec une analyse indiscutable dans la forme et la manière.
De toute façon, auparavant, une autocritique s’avère toujours indispensable. Regarder en nous-mêmes avec l’assistance du Seigneur dans un moment de prière pourra nous porter vers le meilleur.
Nous sommes loin des jugements acerbes et toujours destructeurs de personnes opposées sans analyse et sans raison aux suggestions présentées. Ennemies de l’œuvre du Seigneur, poseurs de mines créant l’insécurité et la division, elles tentent de détruire la paix, la douceur et le bien-être.
Quelqu’un a dit : ‘S’il t’est pénible de critiquer tes amis, tu peux le faire la conscience tranquille. Mais si tu y éprouves le moindre plaisir, alors, tais-toi’.
« On vous jugera comme vous avez jugé » (Mat. 7/2).
Laurent Van de Putte