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hi archyive

Une nouvelle loi votée en 2022 simplifie considérablement la procédure du changement de nom.

De fait, les demandes de changement de nom explosent.

Derrière ces demandes, il y a souvent des histoires tragiques : abandon du père, ou pire : violences diverses…

« Avec ce nom nouveau, je suis enfin moi-même, une autre personne » dit une jeune femme.

Mais alors que penser du nom nouveau écrit sur un caillou blanc que Jésus donnera à celui qui vaincra (Ap 2/17) ?

Ce livre de l’Apocalypse est le livre du « neuf » : la nouvelle Jérusalem (21/2), le cantique nouveau (5/9), un nouveau ciel, une nouvelle terre (21/1) et finalement : toutes choses nouvelles (21/5).

Eh : vous qui associez Dieu aux vieilleries, à l’histoire ancienne seule, il est encore temps de vous réveiller !

Voilà donc le temps de l’achèvement : à personnalité glorifiée, nom nouveau, personnel, presque intime.

Car le changement de nom opéré par Jésus n’a rien à voir avec des modes ou préférences ; pas plus pour Simon, devenu Pierre (Jean 1/42) que pour les vainqueurs de l’Apocalypse.

Et le nom nouveau de Jésus ? (Ap 3/12)

Jésus, le Christ, sera bien sûr toujours le même dans la gloire. Mais le nom donné par Dieu le Père (Phil 2/9) après sa venue, et quelle venue, sa mort, sa résurrection et son élévation vient attester de la perfection de l’œuvre accomplie.

Jésus, nom au-dessus de tout ce qui se nomme, tu me donneras ton nom nouveau, comme une marque distinctive de ton amour !

Pascal Collet

C’est un petit garçon de 8 ans qui le dit.

Et il se réfère à un jour mémorable pour lui : le 23 novembre 2023, un an et demi après avoir été séparé de sa mère par la guerre, il la retrouve enfin dans la province du Donbass.

Ils ont couru dans les bras l’un de l’autre, et : « j’ai ressenti le bonheur… ».

Quelle sensation, pouvons-nous imaginer !

Et une sensation qui repose sur un fait bien réel et non un rêve.

Cette expression me ramène au texte d’Esaïe où il est question de savourer avec bonheur… (66/11).

C’est aussi l’exclamation finale pleine d’émotion de Moïse dans sa bénédiction prophétique aux tribus d’Israël : « Que tu es heureux Israël… » (Deut 33/29)

La réalité du bonheur !

La sensation du bonheur, divinement fondée !

Les Écritures pointent vers la communion avec Dieu pour la réalisation d’un vrai bonheur. Ce fut le cas du Fils, Jésus, l’homme de souffrance qui tressaillit de joie par le Saint-Esprit. (Luc 10/21).

L’être humain se tournant vers Dieu de tout son cœur, ressentira lui aussi le bonheur. Du fils repentant et du père accueillant qui fut le plus heureux lors de la rencontre rendue possible par la repentance du premier ? (Luc 15/20)

J’ai ressenti le bonheur…

Pascal Collet

…et elle sera pardonnée confesse David (Ps 25/11)

D’où vient donc ce besoin de minimiser la faute ? d’en faire une simple « bêtise » ?

Une bêtise est une bêtise ; un péché est un péché.

Dieu regarde les choses en face et telles qu’elles sont : pourquoi ne le ferions-nous pas nous aussi ?

Faut-il chercher à minimiser la faute, la relativiser pour espérer qu’elle soit pardonnée ?

David affirme ici le contraire.

Et toute la Bible montre qu’il a raison.

Une vraie repentance pour une grande iniquité manifestera la grande miséricorde de Dieu.

N’est-ce pas par Jésus, à cause de son œuvre : sa mort, sa résurrection, son élévation, que le pardon des fautes est annoncé et rendu effectif (Act 13/38) ?

Mon iniquité est grande dit l’homme selon le cœur de Dieu (Act 13/22).

Son appréciation reflète donc celle de Dieu ; il voit comme Dieu, d’abord sur sa propre conduite.

En cela, il précède ceux que le nouveau testament appelle les « saints ». Attirés par Jésus, ils ont quitté leur perdition et le règne du péché en eux et ils deviennent de plus en plus conscient d’être pécheurs au fur et à mesure de leur marche avec leur Sauveur et Seigneur.

Ne regardant ni aux autres, ni à eux-mêmes mais à Lui, ils prennent la mesure de ce qui en eux Lui est contraire et exprime eux aussi, longtemps après David, leur foi dans le pardon divin acquis pour eux par Jésus.

Pascal Collet

Au sortir d’un procès, un proche d’une victime partage sa frustration : « …on aurait simplement voulu que quelqu’un nous dise : je reconnais ma faute et je vais vous expliquer ce qui s’est passé. »

Nulle colère, nulle vengeance dans ces propos, mais un manque certain : qui a fait quoi ?

Comme nous y sommes habitués, les prévenus avaient biaisé, minimisé leur responsabilité, voir accentué celle de « l’autre » …

Qu’il est difficile d’avouer !

Et pourtant, il ne s’agit que de dire ce qui est.

Le regard de l’autre, la peur de la sanction, l’estime de soi et de l’image qu’on veut donner, tout cela peut expliquer la défausse habituelle.

La chose vient de loin : « la femme » dit le mari, « le serpent » dit l’épouse… (Gen 3/12-13).

Dieu ouvre un chemin qui, à l’usage, s’avère être un chemin libérateur : « Reconnais seulement… » (Jér 3/13)

Seulement ! L’approche de Dieu n’est pas un parcours d’obstacles, une suite de devoirs contraignants.

Seulement ! La faute existe : pourquoi la nier, la cacher ? Chercher des excuses ? Chercher quelqu’un qui aurait fait pire que nous ?

Seulement ! La victoire n’est pas si loin : elle ne dépend pas d’un exploit qui, lui, serait hypothétique, mais d’une confession humble et vraie…

…faite à celui qui attend ce retour à Lui pour exercer sa miséricorde (versets 12 à 14)

« Je reconnais mes transgressions … » (Ps 51/5)

Pascal Collet

Savourer !

C’est manger ou boire de manière à apprécier le plus complètement possible.

Avec le Covid long, plusieurs ne goûtent plus : impossible pour le cuisinier par exemple de savoir si le plat est assez salé, bien assaisonné…

Le terme technique est : agueusie.

Non seulement elle prive du plaisir du goût mais aussi de la possibilité d’identifier un produit périmé…

Les « choses de Dieu » se savourent, elles aussi mais par le cœur !

La bonne Parole de Dieu se goûte (Héb 6/5) comme une nourriture exquise.

Le don céleste également (Héb 6/4).

Les lecteurs de Pierre avaient goûté la bonté du Seigneur : 1 Pierre 2/3.

Les mets divins sont succulents à l’âme, même ceux qui, d’abord, semblent amers (Ap 10/9).

Spirituellement, serions-nous atteints d’agueusie ?

La chose parait irréelle : ne plus pouvoir distinguer la qualité et la valeur du don de Dieu, de sa personne même !

Souvenons-nous toutefois que la nourriture céleste, miraculeuse, donnée par Dieu à son peuple au désert, fut qualifiée par ce peuple même de « misérable nourriture » … (Nb 21/5).

Savourons sur Terre, avant de savourer pleinement dans la gloire avec Jésus !

Pascal Collet