« Pour apprendre à nager, il faut apprendre à perdre pied », c’est ce que disent les maîtres nageurs.
Et effectivement, ça parait assez logique ! Comment apprendre à nager si on n’accepte pas de perdre pied !
Sauf que, c’est le contraire qui nous rassure : nous voulons avoir pied.
Nous voulons maitriser, tout prévoir si possible, être l’artisan de notre vie.
Et dans la vie spirituelle ?
Sans nier ou diminuer notre responsabilité, chaque disciple n’a-t-il pas besoin d’apprendre aussi à s’abandonner ?
Pas à n’importe qui : Dieu est un habile potier !
Certains veulent avoir pied sur leur justice personnelle, telle qu’ils l’estiment : impossible de « nager » dans l’océan de la grâce.
A l’inverse, d’autres ont pied sur leur misère qui semble être leur alpha et oméga : ils ne sont pas assez bons pour recevoir quelque chose de la part de Dieu disent-ils.
D’autres encore veulent avoir pied sur leur rationalisme (qui n’est pas le bon sens sanctifié) : comment nager dans et par la foi ? Le surnaturel divin n’est pas clos par le rationalisme humain.
Quant à ceux qui sont rivés à leur volonté propre, qu’ils apprennent de Jésus : « Que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne » Luc 22/42) à nager dans le courant qui chérit le Seigneur pour lui être agréable dans l’obéissance.
Nageons !
Pascal Collet