Loin de moi la pensée de jeter l’anathème sur un peuple ou sur une église, néanmoins, certaines réalités négatives ne peuvent être étouffées, oubliées, des réalités que beaucoup ne soupçonnent même pas.
Moïse n’eut pas le privilège d’entrer, même pour quelques jours, dans le pays de la promesse. Pourtant, en comparant son comportement à celui du peuple, posons-nous la question : Qui en était le plus digne ? Un peuple oublieux de tous les miracles accomplis pendant la traversée du désert, se fabriquant la représentation d’un bœuf qui mange de l’herbe (Ps. 106/20) pour l’invoquer, le louer et proclamer « Demain, il y aura fête en l’honneur de l’Eternel » (Ex. 32/5) ; un peuple qui fit de Moïse un bouc émissaire en se révoltant contre Dieu à travers sa personne…
Tous ces actes ayant ponctué quarante années de voyage atteignirent le ministère et la personne de cet homme de Dieu. « Et Moïse (déplut) fut puni à cause d’eux, car ils aigrirent son esprit et il s’exprima légèrement des lèvres » (Ps. 106/32-33).
Chrétiens ! Notre comportement touche les responsables d’église bien plus que nous pouvons le supposer. Faire de ces serviteurs des hommes heureux bénéficie à l’ensemble et à chacun. Le ministère reçu de Dieu les rend dépendants des membres d’église à longueur de temps, pour la prière en leur faveur, la préparation de l’enseignement en fonction des besoins spirituels de chacun, pour la conduite et la réussite des vies. En éveil et en observation sans céder à l’ingérence, quelquefois en larmes pour plusieurs devant le Seigneur mais souriants et encourageants devant chacun, ils veillent comme devant rendre compte de leur salut et de leur bien-être tel le berger pour les brebis dans les alpages.
« Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte ; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage » (Héb. 13/17).
Réalisons bien ceci : Ils devront rendre compte pour chacun de nous.
Ces vérités, pensées et analysées, peuvent nous aider à entrevoir notre part de responsabilité et favoriser la progression spirituelle, la cohésion de l’ensemble, l’action du Saint-Esprit pour une atmosphère agréable à notre Dieu, afin de préparer dès maintenant ce que nous serons pour l’éternité : l’Eglise de Jésus-Christ, son épouse revêtue « d’un fin lin, éclatant et pur » (Apo. 19/8), sainte et irrépréhensible, celle qui doit être accueillie dans les lieux célestes.
Laurent Van de Putte