Profiter d’une position jugée humainement supérieure pour abuser d’un certain pouvoir, asservir et humilier, est un signe de décadence rendant la personne qui agit ainsi indigne, malveillante et abjecte. Cette situation est trop fréquente dans nos diverses sociétés. Combien d’employés vivent journellement à l’état de victimes silencieuses. La perte de leur travail entraînerait des difficultés préjudiciable à la famille. Stress, dépressions et quelquefois suicides en deviennent les conséquences douloureuses.
Comme Dieu fut témoin des souffrances du peuple asservi sous le règne d’un pharaon impie, il y a bien des siècles, comme il fut témoin des crimes perpétrés au nom de la religion ou de quelque cause que ce soit, il ne laissera pas impunies les exactions commises contre ses enfants.
« Il y a un temps pour tout » dit l’Ecclésiaste (3/1-8).
Concernant le temps, il est écrit : « Mille ans sont à ses yeux comme le jour d’hier quand il passe » (Ps. 90/4). En décrivant ce que ferait Jésus pendant son ministère terrestre, le prophète Esaïe a dû déclarer : « Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance ; pour publier une année de grâce de l’Eternel, et un jour de vengeance de notre Dieu » (Es. 61/1-3).
Sa colère d’un moment n’aura d’égale que son grand amour. Les heures de la vengeance divine seront terribles, indescriptibles. Dieu n’est pas celui qui accepte tout et oublie. Sa jalousie pour ceux qu’il aime s’avère redoutable. Les supplications et les cris n’auront plus d’efficacité. L’année de grâce sera terminée. Il y a un temps pour tout.
Cette colère divine a effrayé tous les prophètes qui en ont parlé. Pour avoir assisté à une manifestation de celle-ci pendant un instant, Moïse écrira : « J’étais effrayé à la vue de la colère et de la fureur dont l’Eternel était animé contre vous jusqu’à vouloir vous détruire » (Deut. 9/19).
Notre situation mondiale précipite le temps et nous rapproche à grands pas de cette parole de l’Apocalypse (6/17) : « Le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? »
« Il prend la vengeance pour vêtement, et il se couvre de la jalousie comme d’un manteau. Il rendra à chacun selon ses œuvres, la fureur à ses adversaires, la pareille à ses ennemis » (Es.59/17-18).
La bonté et la patience de Dieu ne seront jamais un obstacle à sa justice. Elle agira.
Mille ans de grâce pour un jour de vengeance. N’est-ce pas suffisant ?
N’oublions pas qu’aujourd’hui est encore un jour de grâce.
Laurent Van de Putte