Pour chaque homme et chaque femme de notre monde, Dieu a dévolu une œuvre à accomplir. Quand nous entrons vraiment dans son plan d’action pour la construction de notre société présente et éternelle, nous ne pouvons pas nous sentir solitaire et voué à l’inactivité. Le mot « frustration » n’effleure même pas notre esprit.
En réalisant que Dieu n’a pas besoin de nous pour accomplir les plus grands miracles, nous avons de quoi nous interroger. De plus, si nous analysons la faible étendue de nos capacités face à la création terrestre et au cosmos qui nous entourent, nous perdons instantanément toute notion de suffisance ou d’orgueil.
Comme un père aime se faire aider par son enfant, comme un époux souhaite que sa bien-aimée l’accompagne, Dieu prend plaisir à tout partager avec nous.
Alors, que devons-nous faire ?
A l’âge de douze ans, Jésus était conscient de son rôle. A ses parents qui le cherchaient depuis trois jours avec angoisse, il dira : « Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père ? » (Luc 2/49)
Devant Pilate, son juge, Il affirmera : « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean 18/37).
Dans ce que nous appelons la prière sacerdotale, Jésus décrit avec clarté l’œuvre à laquelle Il s’est attaché (Jean chapitre 17).
Quand les juifs envoyèrent des sacrificateurs et des lévites vers Jean-Baptiste pour lui demander : « Toi, qui est-tu ? Que dis-tu de toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur » (Jean 1/19-23).
Jean-Baptiste aussi connaissait exactement la fonction qu’il devait accomplir.
Mais nous, que devons-nous faire ?
L’apôtre Paul définira au mieux ce à quoi nous devons nous employer : « Grâces soient rendues à Dieu qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous l’odeur de sa connaissance. Nous sommes, en effet, pour Dieu le parfum de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent » (II Cor. 2/14-17). O combien nous comprenons la question de l’apôtre : « Qui est suffisant pour ces choses ? »
Une telle fonction nous oblige à réclamer toute l’assistance du Saint-Esprit, à chaque minute, à chaque seconde, tout au long de notre vie. Ainsi, nous nous mouvons dans une autre dimension, respirons une atmosphère nouvelle et transmettons le parfum du Seigneur.
Laurent Van de Putte