Avez-vous déjà éprouvé le désir de vous reposer sur quelqu’un ? De mettre votre confiance en lui sans la moindre crainte ? C’est formidable mais rarement possible, surtout lorsqu’il s’agit de questions importantes touchant à notre vie intime, à notre personnalité, à un choix difficile que nous devons prendre.
Le grand explorateur Charcot écrivit à l’un de ses amis pour qu’il l’accompagne lors d’une de ses dangereuses expéditions. La réponse ne tarda pas. Un simple télégramme avec ces mots : Où vous voudrez ! Quand vous voudrez ! Comme vous voudrez ! Quelles belles paroles pour un voyage qui risquait d’être une tragique aventure.
Jésus dira à Pierre : « Toi, suis-moi » (Jean 21/23), à ses disciples : « Suivez-moi, je vous ferai pécheurs d’hommes » (Matthieu 4/19).
Jésus veut nous conduire dans une merveilleuse destinée, une destinée totalement différente de ce que nous connaissons ici-bas et qui correspond plus exactement à notre nature intérieure.
Nous reconnaissons que ce monde répond bien à nos besoins physiques. La lumière est suffisante. Le soleil ne nous brûle pas. La longueur du jour, le degré de chaleur et l’atmosphère conviennent très bien à notre corps. Et pourtant ! Chacun souhaite autre chose sans trop savoir l’expliquer ! Quelqu’un a dit : « Notre imagination ne se contente de rien sur la terre. » Notre bonheur ? Nous le voulons toujours plus grand demain. L’amour que nous vouons aux nôtres atteint une mesure dépassant les frontières de la vie présente. Il porte la marque de l’immortalité. Même le langage si facile pour ce qui est matériel ou commercial devient limité dans le domaine des sentiments. Que dire devant la douleur d’un deuil ? Les mots nous manquent fréquemment ; les phrases sortent plus ou moins facilement de nos lèvres, même de notre cœur embarrassé.
En méditant sur ces questions… nous aspirons à une autre forme de vie, consciemment ou inconsciemment.
Puissions-nous répondre à l’appel du Seigneur : Où tu voudras ! Quand tu voudras ! Comme tu voudras. Avec Lui, le voyage est sans aucun risque. Nous sommes assurés de parvenir au port désiré.
Laurent Van de Putte