Aujourd’hui, on ne sait plus attendre. L’attente d’un mariage pendant une période de fiançailles fait partie d’un passé révolu pour beaucoup. Pourquoi attendre avant d’acheter ? Les prêts à taux attractifs sont à notre portée.
Même des chrétiens sont gagnés par cette fièvre. Il leur faudrait tout et tout de suite.
Combien de bénédictions perdues à cause de ce manque de persévérance sans compter les erreurs commises. Abraham et son épouse en sont un exemple.
Dieu impose souvent des délais dont la raison est justifiée par le bien des hommes. Qui mieux que lui sait gérer le temps ? Son action comme ses moments d’attente portent immanquablement la marque de la perfection. Toute l’organisation de la Création démontre l’exactitude minutieuse de Dieu.
Il est normal que, lors d’une détresse, nous soyons fébriles, que nous nous mettions à crier comme le psalmiste : « Mon Dieu, viens en hâte à mon secours ! » (Psaume 38/23) Mais le Seigneur ne tarde jamais, toujours présent à l’instant opportun.
« Il est bon d’attendre en silence le secours de l’Eternel » (Lam. 3/26). Le prophète Jérémie savait de quoi il parlait en prononçant cette parole.
A l’issue du déluge, Noé attendit encore sept jours (Gen.8/12) avant de lâcher la colombe qui ne revint pas. Après plus de dix mois d’enfermement, combien les dernières heures durent être longues.
L’armée d’Israël fit le tour de Jéricho pendant sept jours avant l’effondrement de la muraille (Josué 6/15,20). Mais quelle victoire !
Daniel attendit vingt et un jours avant d’obtenir une réponse à sa prière (Dan.10/12-13).
Le peuple de Ninive bénéficia de quarante jours de grâce avant le bouleversement annoncé ; une période largement suffisante pour rétablir la situation spirituelle de chacun (Jonas 3/4).
Ne fallait-il pas que le baptême du Saint-Esprit coïncide avec le jour de la Pentecôte pour prendre toute sa signification au regard du peuple juif ?
Plus de 500 hommes ont été témoins de la résurrection du Seigneur (I Cor.15/6). Pourquoi n’étaient-ils pas tous présents dans la chambre haute ? Dommage pour les absents de ce jour inoubliable.
En ce qui nous concerne, « nous attendons des choses meilleures et favorables au salut » (Héb.6/9). C’est notre solide espérance.
« Nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera » II Pierre (3/13).
Laurent Van de Putte