Lorsqu’une personne se découvre souillée par le péché et en réalise les conséquences néfastes dans sa vie et dans celle de ceux qui l’entourent, elle devrait se sentir prioritairement saisie d’un besoin de propreté intérieure, de transformation, d’un sentiment d’indignité. Reconnaissant sa faiblesse et ne découvrant aucune ressource en elle-même pour sortir de son marasme, elle devrait chercher un moyen de délivrance. A cette condition, Dieu se découvre comme Sauveur et aide à entrer dans une véritable repentance.
Pourtant, nombreuses sont les propositions de toutes les teintes religieuses ou philosophiques accumulées dans le monde. Des milliers ! Comme si les solutions, fruits des croyances humaines, pouvaient trouver un écho dans un problème uniquement spirituel. Heureuse l’âme qui écoute l’appel de Jésus, l’auteur du pardon et du rachat de cet esclavage du péché, le dispensateur d’un rétablissement, d’une paix, d’une joie et d’un salut éternel.
Une certaine circonstance permit au roi David d’assouvir une passion coupable. Elle fit de lui un infâme meurtrier cachant sa faute devant les hommes et espérant la couvrir au regard de Dieu. Dès que le prophète Nathan lui eut révélé son ignoble attitude, David entra dans un état de repentance méritant d’être étudié pour le bien de chacun.
Sa prière est un cri vers Dieu, une expression de foi en sa bonté et sa miséricorde, une reconnaissance entière de son péché devenu pour lui une réelle obsession. « Mon péché est constamment devant moi. J’ai péché contre toi seul… Tu seras juste dans ta sentence… Voici, je suis né dans l’iniquité…Purifie-moi et je serai pur ; lave-moi… crée en moi un cœur pur… Ne me rejette pas loin de ta face… O Dieu, Dieu de mon salut, délivre-moi du sang versé… » (Ps. 51).
La repentance est l’étape indispensable à la vie chrétienne. Sans elle, toutes les pratiques spirituelles sont rendues vaines. Confession de foi, baptême, vie d’église, communion sous forme de la Sainte Cène, relation fraternelle, efforts d’amélioration ne changent en rien notre situation. Le manque de véritable repentance annule les effets de la vie de Jésus pour nous, de sa mort, de sa résurrection et de ses promesses. Nous n’aurons été que des spectateurs de la croix rédemptrice.
« Repentez-vous » était la prédication de Jean-Baptiste (Mat. 3/2), le thème des premiers propos de Jésus à la foule (Marc. 1/14), le message de l’apôtre Pierre au jour de la Pentecôte (Act. 2/38). Notre besoin de repentance produit en nous une profonde tristesse dont Paul écrira ceci : « En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort » (II Cor. 7/10).
Laurent Van de Putte