Ce fut certainement le problème de l’apôtre Pierre. Dès que Judas eut livré Jésus à la foule suite à son baiser de traître, les disciples posèrent une question : « Seigneur, frapperons-nous de l’épée ? » (Luc 22/49) Pierre n’attendit pas la réponse. Il dégaina, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l’oreille droite » (Luc 22/50).
Que peut produire l’impulsivité chez ceux qui en sont atteints ?
La manifestation de réactions irréfléchies, regrettables, et parfois irréversibles. Combien d’impulsifs portent sur leurs épaules le poids d’un lourd fardeau jusqu’à leur dernier souffle.
L’impulsivité peut créer une excitation, une influence, et un élan négatif.
Par impatience, elle nous fait parfois agir dans un domaine que Dieu se réservait à lui-même. Que fit le roi Saül en ne voyant pas arriver le prophète Samuel ? Il accomplit le sacrifice auquel il n’avait pas le droit de toucher et perdit sa royauté (I Sam. 13/8-14).
L’impulsif annihile fréquemment sa capacité d’analyser efficacement ; il perd son self contrôle, risque de devenir emporté, voire violent.
Elle peut rendre son attitude semblable à celle d’un insensé. Qu’est-il écrit à propos de Jéhu qui régna vingt huit ans sur le pays d’Israël ? Une sentinelle observant l’allure de son char à distance dit : « Le train est comme celui de Jéhu, fils de Nimschi, car il conduit d’une manière insensée » (II Rois 9/20).
Non content de risquer de sérieux problèmes, l’impulsif est susceptible d’entraîner les autres dans ses inconséquences.
Comment mettre un frein à de telles attitudes ? Cultiver la modération, s’obliger à réfléchir, prier Dieu avant d’agir par un instinct trop souvent opposé à la raison, ne pas lire seulement les conseils des Saintes Ecritures mais demander au Seigneur de nous en pénétrer, de les voir devenir maîtres de nos réactions, réclamer la domination de notre esprit par le Saint-Esprit, voici des moyens capables de nous assurer une grande sécurité, une sérieuse protection vis-à-vis de nous-mêmes.
Ce n’est pas dans l’impulsivité que se règlent les problèmes.
« Il est bon d’attendre en silence le secours de l’Eternel » (Lam. de Jér. 3/26).
C’est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut,
C’est dans le calme et la confiance que sera votre force » (Es. 30/15).
Ni trop tôt, ni trop tard, soyons assurés que Dieu intervient toujours en notre faveur à une heure précise.
Laurent Van de Putte