Alors que Jésus commençait à parcourir les villes et villages du pays d’Israël, Jean-Baptiste pratiquait un baptême de repentance. « Les habitants de Jérusalem, de toute la Judée et tout le pays du Jourdain se rendaient auprès de lui ; et, confessant leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain » (Mat. 3/5-6). Jésus prit ce baptême, non par besoin de repentance, mais afin de s’identifier publiquement à la nature humaine.
La pratique de ce baptême devait durer quelques courtes années. Lorsque l’apôtre Paul rencontra une douzaine d’hommes à Ephèse, il leur posa cette question « De quel baptême avez-vous été baptisés ? Ils répondirent : Du baptême de Jean. Alors Paul dit : Jean a baptisé du baptême de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c’est-à-dire en Jésus. Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus » (Act. 19/3-5). Pouvons-nous dire que le baptême de Jean-Baptiste a été aboli ? Non, mais il fut amplifié par la mort et la résurrection du vainqueur à la croix.
Il en est de même pour la prière tant de fois citée et répétée par des millions de personnes à travers les âges, celle que nous appelons le ‘Notre Père’. Elle non plus n’a pas été abolie avec le départ du Sauveur, bien au contraire, elle fut puissamment amplifiée. Quelques moments avant son sacrifice, Jésus a dit à ses disciples : « Ce que vous demanderez au Père, Il vous le donnera en mon nom. Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite » (Jn 16/23-24). Ce ‘Notre Père’ demeure toujours une véritable manière de vivre, honorant Dieu, marquant le désir de lui obéir et de le glorifier, d’être protégés et purifiés, de marcher ici-bas dans une réelle fraternité avec ceux qui partagent ces valeurs, et dans un sens filial vis-à-vis de Celui que nous appelons ‘Notre Père’.
La Sainte Cène n’est-elle pas aussi une célébration provisoire dans l’attente de notre réunion définitive avec notre bien-aimé Seigneur ? Lors de l’institution du partage hautement symbolique du pain et du vin, Jésus exprima ces paroles : « Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père » (Mat. 26/29).
Vienne bien vite le temps où « les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra… Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu » (I Cor ? 13/10-12).
Laurent Van de Putte