Dieu n’attend pas des chrétiens l’accomplissement de prouesses exceptionnelles mais simplement des actions où chacun agira selon les possibilités qu’il aura reçues. Cette vérité est illustrée par la parabole de l’homme qui partit en voyage. Confiant ses biens à ses serviteurs. « Il donna cinq talents à l’un, deux à l’autre, et un au troisième, à chacun selon sa capacité » (Mat. 25/15). Les deux premiers doublèrent le capital en le faisant valoir. Le Seigneur n’en demandait pas plus.
A vouloir dépasser nos compétences, nous risquons de perdre un temps précieux, d’affaiblir les moyens mis à notre disposition pour finalement obtenir un résultat décevant.
« Celui qui n’avait reçu qu’un talent alla faire un creux dans la terre, et cacha l’argent de son Maître » (Mat. 25/18). Etait-il obligé de l’accepter si c’était pour l’enfouir dans le sol ? Non, car dans le domaine du service, Dieu ne contraint personne. N’ayons aucune ressemblance avec cet homme-là. Trop de personnes souhaitent recevoir et recevoir encore sans trop de considération pour ce qui leur est confié. Elles oublient qu’une large part des bénédictions obtenues ne nous appartient pas. Cette part est destinée aux autres par le moyen de notre témoignage afin de les aider dans la foi à recevoir ce qu’elles n’ont jamais osé demander à Dieu par manque de connaissance ou par timidité vis-à-vis de Lui. Recevoir ne doit pas seulement nous réjouir mais nous responsabiliser. Nous ne sommes pas semblables à cette mare qui retient toute l’eau qu’elle reçoit sans un débouché pour la laisser s’écouler en faveur du bien-être d’autrui. Le grand lac Léman, une des beautés de la Suisse, se déverse lui-même dans le Rhône et fait ainsi bénéficier plusieurs régions de ses eaux jusqu’à la mer Méditerranée. Celles et ceux qui sont comblés de bénédictions diverses et qui les cachent ne recevront pas les félicitations du Maître. Ce ne sont que des « entasseurs d’expériences ».
Dès que nous recevons quelques talents de la part du Seigneur, nous les faisons valoir pour sa gloire afin qu’Il soit le grand bénéficiaire de ce qu’Il nous a confié. N’oublions pas cette parole de Job : « Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre » Job 1/21). Sachons dire : « Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire » (Luc 17/10). Dieu pourrait très bien se passer de nous. Qu’Il nous emploie pour son œuvre éternelle est un honneur et une grâce imméritée. Réaliser cette vérité nous maintient dans un état d’humilité, de respect et de joie indicible.
Merci Seigneur pour ce que tu nous permets de faire à ton service.
Laurent Van de Putte