La relation que nous avons avec Dieu dépend premièrement du pardon qu’il nous accorde.
De même, les rapports fraternels ne peuvent exister sans un esprit de pardon, car nous sommes tous fautifs un jour ou l’autre à l’égard d’un ami ou d’un frère en la foi, ne serait-ce qu’en pensée.
Sans pardon, il n’y a pas de réelle fraternité, ni de possibilité pour une cohabitation sincère.
Le pain et le vin partagés au moment de la Sainte Cène sont accompagnés de la bénédiction du Seigneur sur les bases du pardon.
Les parents normaux sont toujours brisés lorsque des disputes déchirent leurs enfants. Comment pourrions-nous dire sérieusement « Notre Père » si nous ne sommes pas des frères unis par les liens d’une véritable estime, d’un amour partagé ?
Ne croyez pas que l’apôtre Jean exagérait lorsqu’il remettait en cause la notion du salut et qu’il écrivait : « Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui » (I Jean 3/14-15).
Que nous soyons des personnes venant de conditions, de cultures et d’horizons différents ne constitue pas une raison pour excuser nos possibles mauvais comportements à l’égard de nos frères.
Dans un de ses derniers moments de prière adressée à son Père, Jésus a dit : « Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un comme nous » (Jean 17/11).
Un peu après, il ajouta : « afin qu’ils soient un comme nous sommes un, moi en eux et toi en moi, afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé » (Jean 17/22-23).
N’avons-nous pas une part à accomplir pour la réalisation de cette prière du Sauveur et Seigneur ?
Parce que nous sommes tous faillibles, la fraternité réelle et la cohabitation ne peuvent être exemptes de pardon.
Laurent Van de Putte